La session du printemps de l'Assemblée populaire nationale s'ouvrira le 3 mars prochain. Selon le communiqué du bureau de la l'APN, il a été décidé d'interpeller le gouvernement notamment sur les événements sanglants vécus par les supporters de l'équipe nationale en Tunisie. A ce sujet, on croit savoir que les députés du FLN, sont plus que jamais décidés à faire la lumière sur les tenants et les aboutissants de cette affaire. Une histoire qui, rappelons-le, a fait couler beaucoup d'encre parmi les acteurs de la vie sportive et politique en raison de la réaction officielle des autorités jugée très molle. A rappeler que, dans ce contexte, le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Boudjemaâ Haïchour, avait annoncé lundi dernier au forum d'El Moudjahid, la mise en place d'une enquête sur la base de témoignages des victimes. Sur le registre politique, la prochaine session coïncidera, calendrier oblige, avec une conjoncture assez particulière marquée notamment par l'approche des élections présidentielles et le vacarme politico-médiatique qui s'en est suivi. Le conflit qui oppose depuis quelque temps le FLN au cercle présidentiel, figure, lui aussi sur les tablettes des députés du moment que le bureau politique de l'assemblée, lit-on dans le communiqué, a établi les listes des membres composant les trois commissions d'enquête parlementaire, à savoir celles qui se pencheront sur «l'immunité parlementaire», «l'utilisation des deniers publics» et enfin «les pratiques illégales de certains walis». Le ton est, ainsi, donné. A la lumière de cet agenda parlementaire, on s'attend visiblement à des débats politiquement chauds. Les députés du FLN version Benflis jurent par tous les saints leur détermination à en découdre avec le mouvement de dissidence conduit par le ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Belkhadem. C'est dans cette optique d'ailleurs, que ces derniers ont décidé de mettre en place les trois commissions d'enquête. Reste à savoir maintenant si une suite favorable leur sera accordée à cet effet. En tout état de cause, le moins que l'on puisse dire est que la prochaine session s'inscrit dans une conjoncture politique des plus importantes avec la tenue le 8 avril du scrutin présidentiel, la bataille pour le contrôle du FLN qui fait actuellement rage entre les partisans de Ali Benflis et les «redresseurs»...pour ne citer que ces deux exemples.