Cette rencontre de réconciliation, cinquième du genre depuis le début de la grève du Snpssp, semble avoir un effet fructueux. Les représentants de la tutelle de la santé publique d'une part, et les membres du syndicat des médecins spécialistes d'autre part, sont alignés sur une même décision prise à l'issue d'une rencontre tenue à huis clos mercredi soir dernier, à l'intérieur du département de la Santé. Ces deux parties en conflit, se sont, en effet, abstenues du moindre commentaire sur le résultat de la rencontre de mercredi dernier qui s'est déroulée sous la houlette du ministre, M. Mourad Redjimi. Contactés hier, le secrétaire général du Snpssp tout comme le chargé de communication de la tutelle de la santé ont eu cette même réponse: «Des propositions des uns et des autres, en vue du dénouement du conflit et mettre un terme à la grève des médecins spécialistes, ont été débattues lors de la rencontre.» Cela dit, en décodé, cette rencontre de réconciliation, cinquième du genre depuis le début de la grève du Snpssp, semble avoir un effet fructueux comparativement aux précédentes. Auparavant, une sorte de dialogue de sourds s'était installé entre les représentants des deux parties protagonistes. Chose qui a empêché le débat de se frayer un chemin au courant des précédentes réunions de réconciliation qui se sont soldées, l'une après l'autre, sur le même échec. Jusqu'à mercredi dernier et depuis le début de la grève des médecins spécialistes, initiée par le Snpssp et massivement suivie sur l'ensemble du territoire national, les membres de ce syndicat ont toujours dénoncé «l'attitude négative» des représentants de la tutelle vis-à-vis de leurs revendications. Celles-ci portent en gros sur la réhabilitation du corps des médecins spécialistes, objet d'un accord gouvernemental paraphé le 13 novembre dernier. La tutelle de la santé publique a fait l'objet d'une critique acerbe de par sa mauvaise gestion de la grève des médecins spécialistes, car celle-ci a bénéficié du soutien et de la solidarité de quelques organisations de la société civile telle que l'Ugta et de certaines formations politiques, comme le RCD et le PT. De leur côté, les membres du Snpssp qui ont décrété une grève illimitée en date du 6 janvier dernier ont, depuis, montré à maintes reprises leur détermination à faire aboutir leurs revendications. L'on sait déjà que par ailleurs, le principal point de conflit entre les deux parties protagonistes sont les dispositions transitoires d'intégration qui permettent aux médecins spécialistes d'accéder aux grades supérieurs. Sur ce point, le ministre, M.Redjimi a rejeté la requête du Snpssp se rapportant à l'application des mesures transitoires sans voie de concours. Vraisemblablement, M.Redjimi a été poussé par les membres du Snpssp à revoir sa décision au cours de la rencontre de mercredi dernier. Cette hypothèse pourrait bel et bien être confirmée demain, lors d'une autre rencontre entre les deux parties concernées.Le secrétaire général du Snpssp se déclare d'ores et déjà optimiste par rapport à ce deuxième rendez-vous avec les responsables de la tutelle: «J'espère que la tutelle à qui on a transmis nos propositions nécessaires pour la suspension de la grève ne lésinera pas sur son application», a-t-il dit. Des propositions dont on ignore jusqu'à l'heure actuelle, le contenu exact, sauf qu'il paraît évident qu'il s'agit là, du début de la fin du débrayage des médecins spécialistes.