Le juge d'instruction près le tribunal de Skikda a ordonné, la semaine dernière, la mise sous mandat de dépôt et le retrait de passeport pour deux ex-directeurs généraux de l'entreprise de maintenance industrielle, Somic, relevant de Sonatrach et le directeur de l'unité de production, ainsi que deux cadres étrangers, un Anglais et un Japonais, apprend-on de source judiciaire. Le même magistrat a retenu la même mesure à l'encontre de 15 autres personnes dont des chefs de service, des opérateurs économiques et des entrepreneurs, a ajouté la même source. C'est à l'issue de l'instruction qui, s'est terminée très tard dans la soirée de mercredi à jeudi que le juge d'instruction à retenu une batterie de griefs à l'encontre des présumés impliqués dans cette affaire, dont faux et usage de faux, dilapidation de deniers publics, détournement et transfert de fonds, attribution de pots-de-vin non justifiés, ainsi que la mauvaise exploitation de postes de fonction, a expliqué notre source, ajoutant que 35 autres personnes dont 11 femmes ont été libérées sous toutes réserves. Par ailleurs, il est fort probable que les ex-accusés dans cette affaire qui avaient été auditionnés, seraient appelés à recomparaître devant le juge pour les besoins de l'instruction. Cela se décidera sur la base des données de l'enquête qui n'a pas encore été achevée. Dans ce sens, et selon une source sécuritaire, le scandale pourrait entacher KPR, une société américaine spécialisée dans l'équipement du gaz GPL. Mais cela reste au stade de spéculations. Cependant, sur la base de rapports parvenus aux services sécuritaires en charge de l'enquête, la Gendarmerie nationale en l'occurrence, il est fait état de marchés douteux, détournement et transfert de fonds publics sous la couverture de l'acquisition d'équipements pour le complexe du gaz GPL. Par ailleurs, nous apprenons que l'enquête ouverte par la brigade de recherches et d'investigation du même corps sécuritaire en charge de cette affaire, s'est soldée par la découverte d'agissements et dépassements dans la contraction de marchés douteux avec la société américaine et des opérateurs économiques avec la complicité d'ex- directeurs, des chefs de service ainsi que des responsables de la production, a expliqué la même source. Cette dernière a révélé que les paramètres de l'enquête se sont étendus jusqu'aux biens immobiliers des mis en cause dans ce scandale, où il a été découvert des appartements, villas et même des résidences cossues et autres biens immobiliers à Constantine, Alger et Oran, appartenant aux mis en cause, a rapporté notre source. Selon cette dernière, des documents relatifs aux mouvements des fonds, objet de détournements, ont été découverts et saisis, devait encore révéler notre source. Les malversations opérées par les mis en cause ont occasionné des pertes qui se chiffrent à des centaines de millions de centimes, selon les premières données de l'enquête. Affaire à suivre...