L'ex-Premier ministre britannique Tony Blair, émissaire du Quartette pour le Proche-Orient, a défendu hier la décision de l'armée égyptienne d'évincer mercredi le président islamiste Mohamed Morsi, estimant que l'alternative était «le chaos». «Les événements qui ont conduit à renverser le président Mohamed Morsi mettaient l'armée égyptienne face à un choix simple: l'intervention ou le chaos», affirme Tony Blair dans le journal The Observer. «Je suis un fervent partisan de la démocratie. Mais un gouvernement démocratique ne signifie pas automatiquement un gouvernement efficace. Aujourd'hui, l'efficacité est le défi», poursuit l'envoyé spécial du Quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU) sur le Proche-Orient. «Quand les gouvernements ne font pas ce qu'on attend d'eux, les gens protestent. Ils ne veulent pas attendre une élection», constate l'ancien leader travailliste, jugeant que les Frères musulmans dont est issu Mohamed Morsi, s'étaient montrés «incapables de passer d'un mouvement d'opposition à un gouvernement». «Nous ne pouvons pas nous permettre un effondrement de l'Egypte», a-t-il également prévenu, appelant la communauté internationale à «s'engager aux côtés du nouveau pouvoir de fait et à aider le nouveau gouvernement à faire les changements nécessaires, particulièrement en matière économique, pour qu'il puisse répondre aux attentes du peuple».