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La gendarmerie nationale de nouveau éclaboussée
TROIS ANS APRES L'ACCIDENT DE BENI DOUALA
Publié dans L'Expression le 01 - 03 - 2004

On devine aisément la colère du général-major Ahmed Boustila, patron de la GN, après ce coup dur.
La nouvelle bévue commise par le gendarme qui a tiré sur trois jeunes dans la décharge publique de Oued Smar est venue au mauvais moment pour rappeler au patron de la gendarmerie que tout est à refaire, ou, pour le moins, beaucoup reste à faire. La mort du jeune Smaïl Rezik, la gravité des blessures provoquées sur deux autres et les émeutes qui avaient suivi ont, de nouveau, mis la gendarmerie sur le gril. On devine aisément la colère de Boustila, obligé, une fois de plus, de revoir ses troupes de plus près.
Il y a trois ans, la mort de Guermah Massinissa, dans les locaux de la gendarmerie de Beni Douala avait donné lieu à des émeutes dans toute la Kabylie, et contraint les autorités après plusieurs mois de troubles et d'anarchie et 100 morts par balles, à «délocaliser» la majorité des brigades de la région. Ce coup dur avait provoqué un véritable tremblement de terre au sein de l'institution, et certains responsables de l'armée sont allés jusqu'à engager une réflexion dans le sens de faire dissoudre la gendarmerie soit dans les troupes de l'ANP, soit dans le corps de la police, soit dans les deux, selon les besoins, comme cela avait été fait en Belgique. Le retrait des brigades de gendarmerie de la Kabylie avait coïncidé avec la décision de retirer de ses missions la lutte antiterroriste. Désormais, à partir du début 2002, la gendarmerie n'était plus habilitée à gérer la lutte antisubversive. Pour un corps de sécurité qui s'était, lui le premier, spécialisé dans la lutte contre les groupes armés à partir de l'épopée de Mustapha Bouyali, en 1982, le coup était dur à surmonter. Ceux qui étaient à la pointe du combat étaient tout à coup invités à sécuriser les axes routiers et à réguler la circulation...N'empêche, depuis deux ans, le patron de la gendarmerie, restructura ses troupes, modernisa l'institution et mena une «opération mains propres» au sein même de ses brigades. Plusieurs officiers et subalternes ont été mis aux arrêts, démis ou révoqués. Il y a un peu plus d'une année, et lors d'une visite d'inspection à Blida, le général-major Boustila n'hésita pas à s'attaquer de front à ses propres cadres en disant que «certains gendarmes ne méritaient pas de porter l'uniforme vert de l'institution». En deux ans, le travail accompli a été phénoménal, faisant travailler ses hommes jusqu'à l'usure.
L'ouverture de la communication, la décentralisation de l'information et les brigades de proximité eurent un premier effet de rendre sa crédibilité à la gendarmerie nationale. Mais c'est par ses nouvelles spécialisations que le corps d'armée brilla, la lutte contre la criminalité, la drogue et la sécurité routière.
Trois cartes maîtresses qui devinrent autant de points forts dans les mains de la gendarmerie. Nouveau positionnement de la gendarmerie : le terrorisme accusa un net recul, et c'est l'insécurité routière qui devint le nouveau péril pour les citoyens. Le concept «terrorisme routier» naquit dans les bureaux des officiers de la gendarmerie pour trouver sa place dans le marketing médiatique. La lutte contre l'émigration clandestine, la drogue, la fausse monnaie, etc., sont les nouveaux défis à la sécurité intérieure et autant de chapitres où la gendarmerie a pris de l'avance et obtenu d'excellents résultats. C'est exactement à ce moment de «reconquête de terrain» que le geste malencontreux du gendarme de Oued Smar est survenu. Nous n'avons pas assisté au «cafouillage» de l'après-accident de Beni Douala. Le commandement de la gendarmerie a agi vite : l'auteur de la bévue a été mis en prison et son cas sera certainement jugé par une juridiction civile et non plus militaire. Mais le mal est fait. Pour le moment, la gendarmerie garde un silence d'où dégoulinent la gêne et le désappointement. On ne sait pas si l'accident de Oued Smar aura des effets autrement plus pervers, mais l'on sait d'ores et déjà que si un accident similaire se répète, l'institution entière aura à observer les fissures irréversibles qui vont lézarder son enceinte.


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