En plus de leur léthargie légendaire, les partis algériens se trouvent être complètement out et dépassés par les évènements. Totalement déconnectés de la réalité, les principaux partis politiques ignoraient que le Président de la République était de retour, hier, de sa longue hospitalisation à Paris. Abderrahmane Belayat, coordinateur du bureau politique du FLN, a considéré le retour du Président Abdelaziz Bouteflika en Algérie comme une excellente nouvelle. Ce retour, dit-il, va rassurer son parti, le FLN et tous ceux qui travaillent avec lui et avec son peuple. Pour Belayat, le retour du Président contribuera aussi à mettre fin au débat sur l'application de l'article 88 de la Constitution. Même l'ex-président du groupe parlementaire du FLN, Taher Khaoua a tenu à saisir cette opportunité pour prouver qu'il n'est pas encore remplacé et garde toujours son siège de président du groupe parlementaire et pondre un communiqué truffé de louanges et d'éloges au Président de la République. Dans ce communiqué, Taher Khaoua a renouvelé «sa totale disponibilité pour l'appui et le soutien, encore une fois, pour le parachèvement du processus de construction et de réalisation». «Nous sommes heureux d'apprendre le retour du Président Abdelaziz Bouteflika, à qui on souhaite un rétablissement» a commenté de son côté le secrétaire général d'El Islah, Fateh Rebaï. Pour El Islah, l'urgence maintenant est de préparer la présidentielle de 2014 Le PT, qui souhaite la bienvenue au président de la République, espère que le chef de l'Etat pourra reprendre ses responsabilités, même s'il est toujours en période de convalescence. «Le peuple algérien attend de lui qu'il prenne des décisions et des mesures importantes aussi bien dans le domaine économique que social, et pour cela on est conscient qu'il doit d'abord reprendre la plénitude de ses capacités», a déclaré Ramdhan Tazibt à TSA. Toutefois, les militants de TAJ, d'Amar Ghoul, disent à travers le communiqué qu'ils ont accueilli l'annonce du retour du président de la République en Algérie avec une immense joie et sympathie. Le retour du Président est vu par Abdellah. Djaballah, le chef d' Al-Adala, comme une obligation et un devoir eu égard à ses responsabilités politiques. L'ancien président d'El Islah ne veut pas tirer des conclusions hâtives de ce retour avant d'avoir plus de détails sur l'état de santé du Président. «D'abord, on doit savoir si le Président Bouteflika se porte bien, dans ce cas on pourrait attendre beaucoup de choses de lui» a-t-il encore affirmé avant d'ajouter «dans le cas contraire, le retour du Président n'apportera aucun changement politique» dira en conclusion M.Djaballah. Enfin, on retiendra la réaction du RND à travers son porte-parole qui dit devoir consulter les instances du parti avant de réagir officiellement à cette information. Après une absence de 80 jours, l'annonce du retour en Algérie du chef de l'Etat a suscité des réactions mitigées.