Une ambiance nocturne particulière L'ambiance festive est toujours de mise dans la ville de Yemma Gouraya pour le cinquième jour de cette édition. Cette nouvelle édition a plongé la ville de Béjaïa dans une ambiance nocturne particulière. En effet, chaque soir, à partir de 22h, les trois sites réservés à cet effet, le stade scolaire jouxtant le siège de la wilaya, l'esplanade de la Maison de la culture ainsi que le théâtre régional Malek-Bouguermouh, vivent au rythme de la chanson amazighe en présence d'une affluence qui va crescendo. Un public nombreux venu des quatre coins de la wilaya et des estivants qui ont choisi la destination béjaouie pour passer leurs vacances d'été. Les 3e et les 4e soirées du Festival de la chanson amazighe, qui se tient depuis lundi dernier à Béjaïa, se sont caractérisées par un plateau de choix sur le site principal du stade scolaire qui n'a pas laissé indifférents les amoureux de la chanson moderne kabyle. Ainsi, pour la soirée de mercredi dernier, un merveilleux public s'est, en effet, déplacé en force pour suivre de près ses quatre idoles se livrer à un exercice de prestation digne de grands artistes. Ithran d'Ahagar seront les premiers à se produire sur la mythique scène du stade scolaire devant un public connaisseur. Leur succédant, Djaâffar Aït Menguellet s'est montré à la hauteur des attentes en interprétant ses propres chansons avant de reprendre celles de son père, l'illustre Aït Menguellet. Arrive après, Ali Idheflawen qui promènera son public dans une longue revisite de l'histoire de la chanson kabyle engagée. L'époque durant laquelle il n'était pas donné à n'importe qui de chanter, encore moins de parler. Karim Abranis clôturera la soirée avec son style rock entraînant tout le monde dans un défoulement comme il a toujours su le faire. Quant à la soirée de jeudi, le public du stade scolaire à eu droit à un plateau féminin après le passage remarquable de Jimmy le Berbère qui a sû développer tout un répertoire de la chanson chaouie dans un style moderne. En effet, Tanina et Célina, deux chanteuses vedettes de la soirée, ont su subjuguer les nombreux spectateurs présents par des chansons féminines, dansantes et sentimentales. Sur l'esplanade de la Maison de la culture, un site devenu incontournable pour toute activité culturelle et artistique notamment en matière de chant vu son emplacement stratégique, accueille chaque soir des familles pour suivre de près des plateaux aussi riches que variés. Un plateau où se sont produits les Boudjemaâ Agraw, Kamel Benahmed, Malek Touati, Cirta, Ghanou Abedjaoui, Boukirat, le groupe Inayen, Celina, Kaci Abdjaoui et l'idole des Béjaouis, en l'occurrence A/kader Bouhi. Le Théâtre régional Malek-Bouguermouh, un site réservé essentiellement pour le genre chaâbi, a abrité des chanteurs locaux à l'image de cheikh Hsinou Fadli, Madjid Kharbèche, Boubekeur el Hadi, Mahmoud Nachezentre autres, qui ont émerveillé l'assistance en offrant des styles et des genres chaâbi pour tous les goûts. Pour la 5e soirée, qui est intervenue hier, vendredi, c'est un autre programme et pas des moindres auquel le public des trois sites a eu droit. Au Stade scolaire, Si Moh, Brahim Tayeb, Rabah Lani, et Moussa kharbache, un plateau de rêve en somme, était attendu. Idem pour l'esplanade de la Maison de la culture et le TRB. En outre, sur le volet conférence-débat, deux conférences ont été tenues, mercredi et jeudi en fin de journée dont l'intitulé «Chanson d'exil, rencontre avec Karim Tahar et Ali Kherraz» animées respectivement par Rachid Mokhtari, Kamel Hamadi et Boudjemaâ Rabah.