Les soirées ramadhanesques de cette année furent de loin les plus animées, de ces dernières années. Les autorités chargées des affaires culturelles ont su laver l'affront subi l'année dernière lors des soirées qui furent des plus moroses. L'ambiance fut tout simplement riche et variée. Chants et musiques de différents genres, moderne, chaâbi, folkore, représentations théâtrales, soirées poétiques et projections cinématographiques ont été aux programmes des plateaux offerts aux Béjaouis ainsi qu'à leurs hôtes de cette période de saison estivale. Le comité des fêtes de la ville de Béjaïa aura été aux premières loges de la réussite de ces soirées avec un programme non-stop ponctué par des soirées périphériques aux plateaux de la Brise de mer, de Taâssast, Talaouriane, plateau Amimoune et des grands galas au stade scolaire. Pour sa soirée de clôture, ce comité a fait appel à la vedette de la chanson algérienne dans son style raï, en l'occurrence cheb Yazid qui a su procurer de la joie à une assistance considérable composée essentiellement de ses admiradteurs. Le fameux théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa ne s'est pas désempli durant tout le mois de jeûne. Le joyau architectural cher aux Béjaouis a retenti, tout au long des soirées ramadhanesques, par des applaudissements du nombreux public devenu fidèle, composé d'accros et surtout de connaisseurs. Il fut, sans exagération aucune, la destination privilégiée des Béjaouis grâce à son programme concocté spécialement pour le mois de Ramadhan. Pour sa soirée de clôture programmée pour lavant-veille de l'Aïd, soit la soirée du 28 août, le TRB a opté pour une représentation théâtre de la fameuse pièce de Bazou Akin Ilebher. A l'instar du comité des fêtes et du TRB, la Maison de la culture n'a pas été en reste dans l'animation nocturne des soirées ramadhanesques. Son esplanade n'a jamais été aussi rentable de son existence. Elle a vu défiler des dizaines de chanteurs et de musiciens de différents genres musicaux avant de connaître, malheureusement pour son public, une fin des soirées ramadhanesques en queue de poisson suite à l'annulation des cinq derniers galas. De son côté, malgré le laps de temps dont elle disposait suite à la nomination tardive de son nouveau directeur, la direction de la culture a été d'un apport considérable dans l'animation des soirées ramadhanesques en ciblant dans son programme les régions les plus enclavées à l'image de la commune d'Amalou. En effet, discrète et objective dans ses choix, loin des éclats de la vitrine du chef-lieu, la direction de la culture qui est en voie de redorer le blason de la wilaya la plus culturelle d'Algérie a fait le bonheur des populations de pas moins de vingt communes à travers la wilaya. Pour sa soirée de clôture, deux galas ont été au programme à Oued Ghir et à Tichy dont le genre typiquement chaâbi et moderne respectivement. Animée par l'enfant prodige Hsinou Fadeli, la soirée de Oued Ghir fut un moment convivial et digne des grandes gaâdate chaâbi. Ainsi prend fin une animation des plus animées des soirées ramadhanesques de la capitale des Hammadites dans l'espoir de la voir s'élargir à d'autres régions de la vaste wilaya de Béjaïa.