Des informations rapportées hier par la presse faisant état d'un échange de correspondances entre le SG de l'ONU, Kofi Annan et Baâli, le représentant officiel de l'Algérie à l'ONU et dans laquelle il lui annonce le refus de son organisme d'envoyer une équipe d'observateurs internationaux pour l'élection présidentielle du 8 avril prochain, ont été catégoriquement démenties par la chargée de communication du Pnud à Alger. Selon cette employée des Nations-Unis, ces informations sont «archi-fausses»: Dans un entretien téléphonique, elle a affirmé en substance ce qui suit: «Je confirme et j'assume mes responsabilités. Ce sont de fausses informations. Notre agence n'est nullement habilitée à recevoir de tels messages. A aucun moment, le message n'est parvenu à nos bureaux. Je tiens à dénoncer ces amalgames.» Elle ajoutera que cet échange épistolaire est matériellement impossible à satisfaire du moment que les bureaux de l'ONU sont restés fermés durant tout le week-end (samedi et dimanche). Selon toujours cette employée, «si message il y a, il doit être transmis directement au président de la République». Autre argument avancé pour appuyer ses arguments: le représentant résident du Pnud à Alger, est «absent d'Alger depuis 8 jours». De son côté, le responsable de la communication au ministère des Affaires étrangères, M.Chebchoub, qu'on a essayé en vain de joindre durant toute la journée, n'a laissé entendre qu'une réaction officielle «n'est pas à l'ordre du jour». L'absence du ministre Abdelaziz Belkhadem, qui se trouve actuellement au Caire, où il préside une délégation algérienne s'est répercutée sur l'attitude à adopter des fonctionnaires de la chancellerie: «Aucun commentaire ne sera fait aujourd'hui et attendez la journée du mardi pour vous faire connaître la position officielle à ce sujet», nous dira M.Baha, sous-directeur à l'information. Cette information qui a circulé depuis quelques jours est aujourd'hui plus que d'actualité, après les révélations faites par la presse nationale. Le motif avancé par les responsables onusiens est lié à la condition sine qua non exigée par le groupe des dix dans son mémorandum adressé aux plus hautes autorités et rendu public par voie de presse. Celle-ci exige expressément le départ de l'actuel chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia et son remplacement par un gouvernement neutre, qui aura la charge de diriger l'élection présidentielle du 8 avril prochain.