Le vide sidéral laissé par l'absence de débat sur les vrais enjeux est colmaté par des épisodes sinistres au QG du FLN et du RND. La scène politique est réduite à des querelles d'apparatchiks. La vie politique est enfermée dans un carcan alors que la majorité silencieuse est réduite à la passivité. On assiste à des manoeuvres tous azimuts autour du contrôle de la direction des deux appareils (FLN-RND). Ainsi, on assiste à de multiples dissensions étalées au grand jour. Ce spectacle désolant qu'offre ce scénario affligeant dure depuis longtemps. Désormais, les magouilles, la désunion et la philosophie de la mésentente se sont emparées des principaux partis politiques. Le vide sidéral laissé par l'absence de débat sur les vrais enjeux est colmaté par des épisodes sinistres au QG du FLN et du RND. Peu à peu, le déclin des formations politiques a presque atteint son apogée au bout de presque une quinzaine d'années. Tout se déroule à l'arrière-boutique. Le jeu politique est tellement fermé que les candidats potentiels se recrutant parmi le personnel en réserve de la République, sont tétanisés par le monopole de l'initiative et de l'information officielle. Si les Hamrouche, Benflis, Benbitour, Ouyahia sont cités avec insistance comme candidats à l'investiture suprême, eux en revanche observent le silence radio. Quatre ex-chefs de gouvernement pourraient se retrouver aux starting-blocks de la compétition d'avril 2014. Il semble que ces derniers, en tant qu'enfants du système savent bien à quoi s'en tenir. Quoi qu'il en soit, la scène politique n'est pas prolifique mais plutôt extrêmement vide. Elle a fait place aux proches collaborateurs et comités de soutien des présidentiables qui se contentent d'affirmer que leur poulain se portera candidat, sans pouvoir convaincre. Ni Ouyahia, ni Benflis, ni Belkhadem ou Hamrouche n'ont émis le moindre commentaire sur la situation ou affiché clairement leur ambition présidentielle. Tous savent que le mandat présidentiel n'a pas encore expiré. On mesure bien l'influence du clan adverse et du coup l'opacité et l'absence de communication dominent de bout en bout la scène politique. Les islamistes qui gesticulaient un temps ont fini par adopter cette règle prudentielle. Par ailleurs, le silence assourdissant des grands partis sur l'avenir immédiat du pays tranche avec la dynamique des micro-partis qui essayent tant bien que mal de maintenir le rythme de leurs activités.