Le siège de l'Ugta «On ne demande que de travailler dans la transparence avec les représentants des travailleurs.» Brandissant la copie d'une circulaire datée du 8 juillet dernier, portant le n°730, du chef de cabinet du ministère de la Santé qui incite les travailleurs de la santé à adhérer à l'action du syndicat autonome, Snpap, la section nationale de la Centrale syndicale Ugta, menace la tutelle, de prendre les dispositions adéquates avant la rentrée sociale prochaine. Venus des quatre coins du pays, les représentants de la Fédération Ugta, qui regroupe plusieurs catégories de travailleurs, à savoir les médecins, les corps communs, les biologistes, les anesthésistes, les pharmaciens et plus, sont venus, hier, avec des coeurs gros afin de révéler les secrets, à commencer par les syndicaliste de l'Ugta qui jouent sur plusieurs fronts pour concrétiser leurs intérêts personnels aux dépens des travailleurs adhérents à la Centrale syndicale. «L'ennemi à dénoncer en premier lieu, ce sont les syndicalistes qui travaillent avec le syndicat autonome Snpap et la tutelle, en leur divulguant des informations internes à la Centrale syndicale Ugta», a-t-on déploré, hier, lors d'une rencontre des représentants des quatre coins du pays au siège de la Centrale syndicale à Alger. Les intervenants sont revenus sur l'obligation de respecter le règlement intérieur de l'Ugta, en allant jusqu'à réclamer des sanctions à l'encontre des gens qui «voyagent sur deux bateaux», en plus des rencontres dans les coulisses avec des responsables du cabinet du ministère de la Santé. Les intervenants qui considèrent qu'on leur a posé un couteau sur la gorge, n'ont pas lésiné à dénoncer publiquement, les dépassements et l'impartialité de l'administration de la tutelle avec le Snpap, en tant que syndicat autonome de la santé. Rappelant l'action de Abdelmadjid Sidi Saïd et son équipe, qui ont joué un rôle important dans l'avancée des revendications du secteur à raison de 80% de la plate-forme des revendications, notamment le régime indemnitaires en plus de son engagement pour la stabilité du pays, contre l'obscurantisme religieux qui a marqué la tragédie nationale, l'équilibre des forces et plus, les syndicalistes de l'Ugta, n'ont juré que par la fidélité au principe fondateur de leur organisation. «On ne demande à la tutelle rien d'autre que d'être juste et travailler dans la transparence. Nous reconnaissons et nous respectons le multisyndicalisme, mais nous refusons catégoriquement les manigances aux dépens de l'Ugta», a-t-on indiqué. Evoquant à demi-mot l'annonce d'une grève générale au cas où leurs préoccupations resteraient insatisfaites, les intervenants ont préféré jouer la carte de la sagesse, la prudence et le respect des lois de la République afin d'éviter tout dérapage politique au nom de l'action syndicale. Les décisions arbitraires de la tutelle ne peuvent en aucun cas influer négativement sur le moral des travailleurs, au point de verser dans la dérive, selon les différents intervenants.