Le journal Le Matin a été prié, hier, par les services des impôts de la recette de Belouizdad de s'acquitter de la totalité de la somme exigée et qui s'élève à 63 millions de dinars au titre du redressement fiscal. Lors de la rencontre qui a duré toute la journée au siège de la recette, les responsables de l'administration fiscale ont refusé un étalement de la dette et exigé le paiement global. Le Matin qui a déjà versé 45 millions de dinars qui représentent 50% de la somme due, s'est vu appliquer des «retards de pénalités» qui s'élèvent à 16 millions de dinars. Une action en justice a été introduite par Le Matin pour «dénoncer» la main levée opérée sur leurs comptes bancaires et l'arrêt des opérations de saisie et dont le jugement est attendu pour le 17 mai prochain. Les responsables du quotidien ont qualifié cette décision de «totalement arbitraire». A ce titre, ils ont demandé des explications que l'administration n'a pu fournir, explique Ghania Khelifi, directrice de rédaction du Matin. Concernant le montant notifié par le receveur des impôts, en ce qui concerne l'IRG sur les années 2000 et 2001 et bien que celui-ci se défende de n'avoir eu en aucun cas été informé au préalable, les dirigeants du Matin ont demandé et obtenu que l'administration fiscale les renseigne sur la base de quel texte cette semaine a été calculée. Celle-ci qui s'élève à 39 millions de dinars et exigé du gérant de la Sarl, a été revue à la hausse, puisqu'elle atteint maintenant, selon Ghania Khelifi, 45 millions de dinars, soit 16 millions de dinars ajoutés au titre des «pénalités». Une autre rencontre est prévue pour aujourd'hui avec les responsables du fisc qui sont disposés, selon la directrice du Matin, de «fournir toutes les explications comptables», telles qu'exigées par Le Matin. Les responsables de ce journal ont obtenu un rendez-vous avec le DG des impôts, M.Bouderbela. Les éditeurs de presse ont également introduit une demande d'audience auprès du patron de l'administration fiscale ainsi qu'avec le ministre des Finances, M.Benachenhou. Samedi dernier, un géomètre accompagné d'un huissier de justice a évalué l'immeuble d'Hussein Dey, propriété du journal Le Matin, en vue de la saisie prochaine de ce bien pour sa mise en vente aux enchères publiques.