Au lendemain des attentats ayant secoué la capitale madrilène, l'opinion internationale a aligné ses rangs en affichant son soutien indéfectible à l'Espagne, dans ces circonstances combien délicates. En effet, plusieurs messages de soutien ont été adressés au roi d'Espagne, Juan Carlos. Le président algérien, M.Abdelaziz Bouteflika, tout en annonçant son soutien et sa solidarité ainsi que celui du peuple algérien à l'égard du peuple espagnol, a fermement condamné «ces nouvelles manifestations de terrorisme abject qui frappe un peu partout dans le monde.» Bouteflika a tenu à souligner que «la coordination de ces attentats et l'heure choisie pour les perpétrer attestent d'une préméditation criminelle de la part de personnes ayant perdu toute humanité.» Le président américain, Georges W.Bush et son chef de la diplomatie Colin Powell, de leur coté, ont apporté leur soutien à l'Espagne tout en condamnant ces attentats. Le président de la première puissance mondiale a réitéré son soutien au roi d'Espagne dans sa lutte acharnée contre le terrorisme menaçant tous les coins de la planète. «J'apprécie la lutte menée par le gouvernement espagnol contre le terrorisme, son attitude résolue contre des organisations terroristes comme l'ETA», a déclaré George W.Bush. Cela a porté le secrétaire d'Etat adjoint, M.Richard Armitage à rappeler le soutien de l'Espagne à la politique étrangère américaine, soulignant que, depuis les attaques du 11 septembre 2001, José Maria Aznar «a prouvé qu'il était un allié fiable et solide dans la lutte contre le terrorisme.» Les membres de l'Union européenne ne sont pas restés sans réaction face à cette recrudescence de violence dont le prix a été chèrement payé par l'Espagne. Le président du Parlement européen, M Pat Fox a qualifié cet attentat «d'acte terroriste de mémoire le plus grave dans un pays de l'Union européenne.» Quant au chancelier allemand Gerhard Schroeder, lui, constate que «le terrorisme en Europe n'a jamais connu une telle ampleur ces derniers temps». La ministre suédoise des Affaires étrangères Laila Freivalds a, par ailleurs, insisté sur le fait que ce n'était «pas seulement une agression contre le peuple espagnol, mais contre la démocratie et tous les Européens et les valeurs que nous représentons et défendons». Son homologue britannique Jack Straw évoquant une «attaque révoltante contre les principes mêmes de la démocratie européenne». Jacques Chirac, affirmant avoir été «traumatisé» par les attentats qui ont fait près de 200 morts et plus de 1400 blessés, a appelé à «en tirer toutes les conséquences, notamment pour une lutte sans merci contre cette barbarie». Cette lutte, a-t-il dit, «suppose une solidarité sans faille» entre «toutes les grandes démocraties». Pour le président russe Vladimir Poutine, «cet acte barbare et absurde a montré de nouveau que la communauté internationale devait lutter de façon encore plus résolue contre le terrorisme». Mohammed VI, qui a eu un entretien téléphonique avec le roi d'Espagne, a exprimé ses «sincères condoléances au souverain et au peuple espagnols suite aux explosions criminelles et terroristes», a rapporté l'agence marocaine Map. Le Haut-Commissaire par intérim des Nations unies pour les droits de l'Homme, Bertrand Ramcharan, a, pour sa part, mis en garde en déclarant : «Les terroristes doivent savoir qu'avec des attentats sans scrupules et monstrueux comme ceux de Madrid, ils ne réussiront pas à détruire l'édifice du droit international et des droits de l'Homme que la communauté internationale bâtit depuis tant d'années.»