Régression du trafic illicite, les services de sécurité reserrent l'étau autour des contrebandiers et les trafiquants d'armes aux frontières algéro-tunisiennes. Travaillant en étroite collaboration, les éléments de l'Armée nationale populaire, les gardes-frontières et les Douanes algériennes, mènent des enquêtes approfondies sur la contrebande dans toutes ses dimensions, le trafic d'armes notamment, apprend-on de source sécuritaire. Des opérations qui interviennent en application des instructions de l'Etat qui a décidé de lutter implacablement contre le trafic et la contrebande en tout genre, a fait savoir la même source. Une forte alerte est déclarée tout le long des wilayas des frontalières est du pays, où les gardes- frontières et les éléments des Douanes, devancés par les éléments de l'Armée nationale populaire, multiplient les sorties pour traquer les vendeurs de gros, ceux du troc, notamment ceux spécialisés dans la commercialisation des pièces de rechange et autres produits psychotropes, devaient expliquer nos sources dont les chiffres communiqués font état de l'arrestation de 160 contrebandiers dont 13 de nationalité africaine. A l'effet de contrecarrer le phénomène de la contrebande devenue une véritable menace pour le pays, les walis ont été instruits de collaborer avec les services de sécurité et l'Armée nationale entre autres, a expliqué la même source. Cette dernière a révélé que les services de sécurité ont, au niveau des frontières algéro-tunisiennes, perquisitionné des hangars appartenant à des commerçants de gros, des wilayas de Tébessa, Souk Ahras, Khenchela, El Tarf et El Oued. Ces mêmes services de sécurité suspectent l'implication de certains commerçants de faire du troc à nos frontières, des pièces de rechange de voitures 4x4, avec leurs similaires de Tunisie et de Libye, des véhicules utilisés dans la contrebande et le trafic d'armes. Dans ce sens, et selon la même source, six commerçants de troc seraient impliqués pour avoir facilité le trafic d'armes aux barons, au profit des groupes terroristes activant entre l'Algérie et la Tunisie. Plusieurs personnes impliquées dans ces agissements illicites seront prochainement déférées devant la justice pour contrebande de carburant entre les frontières de l'Algérie et du Mali, ont expliqué nos sources, qui ont rappelé que les services de sécurité ont, lors du mois de juin, déjoué une opération de contrebande d'un important lot de micros portables, de batteries et appareils de communication et autres appareils électroniques en possession d'un grossiste. Depuis, le bilan des activités des services sécuritaires, les Douanes et les gardes-frontières pour le premier semestre de l'année en cours, s'est soldé par la saisie de 176 camions spécialisés dans la contrebande et plusieurs tonnes de kif traité, ainsi que 48 armes saisies dans les wilayas de Souk Ahras et Tébéssa. Le montant des saisies a été estimé seulement pour la zone sud du pays à quelque 900 millions de dinars, devaient rapporter nos sources, ajoutant que les personnes impliquées dans ces affaires de contrebande, ont été déférés devant les instances juridiques de compétence et ont été jugées pour contrebande pour les uns, trafic de drogue, faux et usage de faux et vol de voitures pour les autres. Toutefois, notre source a fait savoir que ces activités illicites pour l'année en cours ont connu un recul très significatif par rapport à l'année précédente. Une régression, résultat d'une lutte implacable que mènent les services de sécurité, l'Armée nationale populaire et la Gendarmerie nationale en l'occurrence. Ces derniers, notons-le, resserent de plus en plus l'étau autour des réseaux de trafiquants et contrebandiers par des contrôles aux niveu de tous les points de passage frontaliers et forêts des wilayas frontalières est.