La coordination communale des archs d'Aïn-Zaouia vient de réagir à la déclaration de l'aile non-dialoguiste du même mouvement. Rappelons qu'à l'issue d'une réunion tenue, le week-end dernier à Agouni-Moussi (Tigzirt), l'aile non-dialoguiste des archs a appelé à une participation massive à l'élection présidentielle du 8 avril. Cette aile réputée proche du RCD voit en cette participation massive de la population, le moyen de «barrer la route au président-candidat!» En réaction, la coordination d'Aïn-Zaouia vient de rendre publique une déclaration où il est souligné: «La situation de désarroi dans laquelle se trouve actuellement, la population de Kabylie, quant à l'attitude qu'il faut adopter devant l'échéance électorale prochaine». Pour cette coordination, cette situation est induite par «l'état de débandade générale qui caractérise les rangs du mouvement...» Cette coordination revient ensuite sur l'épisode du dialogue : archs-chefferie du gouvernement, selon eux, ce dialogue caractérisé de «pseudodialogue prôné par quelques délégués, à la solde ou sur certains conseils de milieux proches du pouvoir, ou encore plein de l'esprit mégalomane et ce, en contradiction avec les textes régissant le fonctionnement du mouvement et aussi en l'absence de toute transparence...». La coordination d'Aïn Zaouia, «respectueuse de toutes les décisions consensuelles» refuse ainsi, de s'associer à l'appel d'Agouni-Moussi qu'elle qualifie de dérive et appelle les coordinations de l'aile dite de Mechtras à un «véritable conclave de vérité». Une réunion, semble-t-il, refusée par les coordinations réunies à Agouni-Moussi. La coordination d'Aïn Zaouia se définit comme étant à équidistance de toutes les forces politiques et déclare que son «seul et unique souci est de demeurer fidèle à l'esprit initial du mouvement...» Aussi, elle réitère la résolution de Bechloul, qui, lors de l'interwilayas du 8 mars 2002, a rejeté toute échéance électorale avant la satisfaction et la concrétisation de la plate-forme d'El-Kseur. Pour Aïn Zaouia: «Parler encore du rejet de l'élection, et au vu de l'évolution de la situation est un pléonasme...» Et la coordination d'assurer que pour sa région, il y aura, comme pour les scrutins passés, zéro vote.