Le président-candidat se rendra dans les localités de Kabylie au cours de sa campagne électorale. Invité de l'émission Eclairage sur les ondes de la Chaîne III, M.Sellal, directeur de campagne du président-candidat, M.Abdelaziz Bouteflika, a tout de go indiqué que «M.Bouteflika est un candidat qui ne laisse pas les gens indifférents. Il a permis, au cours de son mandat présidentiel d'abattre les tabous et il continuera à assumer ses responsabilités présidentielles jusqu'à la proclamation des résultats définitifs du scrutin». Ainsi, les conditions dans lesquelles se déroulera la prochaine élection ont été soulevées par les journalistes présents à l'émission. Le directeur de campagne juge qu'une «évolution qualitative est à mettre au profit des organisateurs qui ont offert tous les moyens matériels. La fraude appréhendée par certains candidats ne peut constituer une entrave, car un ensemble de lois et d'instructions ont été décrétées. Elles sont claires et explicites et offrent aux autres partis tous les moyens de contrôle du scrutin, une utilisation égalitaire des médias. Il n'y aura ni accaparement ni hégémonie sur les moyens de communication écrits et parlés. La chaîne de TV restera ouverte à tous les candidats.» Interrogé sur les jugements des citoyens - parfois trop durs à l'égard de M.Bouteflika - tels que «il aime le pouvoir», «il représente un groupe d'intérêts», «il veut avoir tous les pouvoirs»... M.Sellal dira que «les avis sont partagés. Il faut reconnaître qu'il existe actuellement un pluralisme d'opinions. Pendant des années, j'ai travaillé avec M.Bouteflika et tout le monde vous dira qu'on n'a jamais ressenti ce culte de la personnalité.» En effet, le retour de la paix «a été la première étape qu'a assumé l'actuel président-candidat». Celle-ci est l'une des conditions sine qua non pour permettre une relance économique et entamer les réformes. En 1999, M.Bouteflika a assumée et a mis «en oeuvre la réconciliation nationale qui a permis de mettre un terme à tous les extrémismes sous toutes ses formes. Cette première tâche accomplie, il fallait oeuvrer à faire entrer l'Algérie dans la modernité sans pour autant baisser les bras contre le terrorisme.», dira M.Sellal. Ainsi, on assiste aujourd'hui, à un processus démocratique qui s'installe dans une société qui avance et surtout dans une opposition vivace «qui n'est en fait, qu'un canal d'expression pacifique», tout cela, «sous-tendu par des revendications légitimes», ajoutera M.Sellal. Concernant les manifestations brutales et douloureuses enregistrées, ces derniers mois, sur l'ensemble du territoire national (Ouargla, Touggourt, Alger...), le directeur de campagne du président-candidat dira que «M.Bouteflika, président de tous les Algériens a été touché en son for intérieur». Ainsi, les événements de Kabylie trouveront leurs solutions. «Les canaux pour débattre de cette question sont toujours ouverts. M.Bouteflika ira en Kabylie durant cette campagne. L'essentiel est de régler pacifiquement cette question. On fera tout pour que cette région participe à l'élection et qu'elle s'intègre dans le processus des réformes engagées.», affirme M.Sellal. Le volet réformes économiques a été soulevé par M.Sellal. A la question, pourquoi le bilan de l'actuel président de la République n'a pas été soumis à un débat contradictoire, le directeur de campagne affirmera que «les chiffres de croissance et le nombre de réalisations sont là pour faire comprendre et apprécier la justesse de l'action politico-économique choisie. C'est grâce à une gestion économique stabilisée, à des investissements soutenus (46 milliards de dollars d'investissements pour les deux secteurs privé et public, 26.000 entreprises sont impliquées dans la relance, 16.000 chantiers ont été ouverts, 22 % des recettes ont été affectées au domaine social), que la relance a pu être entamée. C'est aussi, grâce à cette relance qu'on a pu créer 1.228.000 emplois permanents. Tous ces chiffres démontrent que les efforts soutenus sont à l'actif de l'actuel président.» Il est évident cependant, que d'autres chantiers ont été touchés par les réformes. La démarche suivie par M.Bouteflika, depuis son investiture en 1999 «reste pragmatique», rappellera M.Sellal. «La paix dans le pays, suivie par l'action de remettre notre nation dans le concert mondial, réformer la justice, l'école et enfin, refonte de l'administration publique ont été autant de priorités durant ces cinq dernières années», indiquera le directeur de campagne. Ainsi, l'actuel président-candidat a montré par son action multidimensionnelle «un acompte au peuple algérien. Sa vision, son intelligence et enfin sa volonté ont permis d'arriver à réaliser les objectifs tracés. Sa candidature pour un deuxième mandat n'est en fait que la résultante de mener à terme son programme. Les réformes instituées ne sont qu'un processus à long et moyen termes. On ne peut passer d'un système à un autre et ce, du jour au lendemain.», conclura M.Sellal.