«Mon souci est que cette élection déterminante soit entourée de toute la régularité» Invité de la TV nationale à l'émission Baramidj, le président-candidat, M.Bouteflika a tenu à répondre aux attentes du citoyen en répondant aux multiples questions des journalistes. Il est vrai que la réalité du terrain et des dossiers est mieux maîtrisée par le président-candidat qui est apparu à l'aise dans ses réponses. En effet, le candidat à l'élection présidentielle du 8 avril prochain a appelé «le peuple algérien à se rendre massivement aux urnes pour élire en toute liberté et en toute conscience le candidat qui répond à son attente.» Il faut que «cette élection déterminante » pour amarrer notre pays aux autres nations développées, «qui doit être entourée de toute la régularité constitue le souci majeur», indiquera M.Bouteflika, estimant que «le peuple souverain dispose d'un large choix parmi les différents candidats lors du prochain scrutin». Poursuivant le fond de sa pensée, le président-candidat assure que «si le peuple veut la continuité, je serai à son service et s'il veut le changement, il l'aura.» Ainsi, le candidat Bouteflika «s'est engagé à ce que le scrutin se déroule dans la liberté la plus totale - entendre par là sans aucune contrainte de quelque nature qu'elle soit «l'honnêteté et la transparence», comme c'était le cas, lors des élections législatives et locales de 2002. «Il n'y aura pas d'interruption du processus électoral», martela le président-candidat. Interrogé sur la réconciliation nationale, M.Bouteflika a souligné que «son aboutissement est une mission à laquelle il a oeuvré et pour laquelle il a renouvelé son engagement pour la mener à son terme. Cette initiative doit se faire entre tous les Algériens sans exclusive. Elle se fait également avec l'Histoire des Algériens et constitue le prolongement entre les générations». Dans cette perspective, «la lutte contre le terrorisme sera poursuivie» pour arriver à une osmose entre les Algériens, précisant que sans ce préalable «la configuration politique actuelle ne sera pas modifiée», ajouta le candidat Bouteflika. La Kabylie a été un autre volet soulevé par nos confrères. Quant à l'officialisation de tamazight comme langue nationale et sur laquelle a buté le dialogue archs- gouvernement, M.Bouteflika a précisé que cette question «relève d'abord de la souveraineté du peuple à travers un référendum car elle touche à l'unité de la nation et du peuple algérien». Le président-candidat a indiqué qu'il se «rendrait en Kabylie durant cette campagne électorale». Par ricochet, M.Bouteflika a appelé les populations de ces localités à «oeuvrer à trouver les solutions» à la situation qui y prévaut car, a-t-il dit, «l'Algérie ne peut être sans la Kabylie et celle-ci sans l'Algérie». Sur le plan économique et social, le président-candidat s'est engagé à créer «1,2 million d'emplois et la réalisation d'un million de logements dans les cinq prochaines années», au cas où il serait réélu pour un deuxième mandat. Cette stratégie de développement économique demande «une répartition équitable des richesses à travers le pays tout en garantissant plus de prospérité pour l'ensemble de la nation», indiquera M.Bouteflika. L'effort de l'Etat au profit «des populations des régions déshéritées en vue de satisfaire leurs besoins essentiels en eau potable, électricité et gaz» sera au programme du candidat qui, en outre s'est prononcé pour «une économie de marché qui, précise-t-il, ne sera ni une économie de bazar, ni un bradage de la richesse nationale» et que «des efforts seront consentis au plan législatif pour capter davantage le capital national et étranger, créateur de richesses et d'emplois». «Je ne suis pas un bradeur du patrimoine national», a-t-il martelé à propos de la privatisation des entreprises publiques.