les listes électorales «seront définitivement arrêtées» au début de la semaine prochaine. La Commission politique nationale pour la surveillance de l'élection présidentielle (Cnisep) «peut intervenir sur le champ et immédiatement» si elle constate que des dépassements ou des cas de fraudes avérées ont eu lieu, a affirmé, hier, au forum d'El Moudjahid son coordinateur, Saïd Bouchaïr. Répondant à une question de L'Expression, Saïd Bouchaïr a soutenu que sa structure, et en fonction de ses moyens, «agira d'une façon à ce que les dépassements ou les fraudes soient réglés rapidement». Si par contre, elle constate que son action est «bloquée», elle «agira par le haut» pour mettre définitivement un holà à une quelconque tentative de fraude. Au cours de cette conférence de presse, le coordinateur de la Cnisep a révélé que les listes électorales «seront définitivement arrêtées», au début de la semaine prochaine. Ainsi, le nombre officiel du corps électoral sera lui aussi connu et annoncé à l'opinion publique. Les listes électorales seront mises à la disposition des représentants des candidats au niveau des communes pour «consultation» uniquement. Selon Saïd Bouchaïr, les représentants ne pourront en aucun cas transporter les listes hors des murs de la commune. La Cnisep, a ajouté Saïd Bouchaïr, a désigné lundi dernier, des représentants au niveau de l'Entv et des chaînes de radio nationales. Ceux-ci seront tenus de «surveiller» les «éventuels dérapages» ou «des propos blessants» proférés par les candidats dans le cadre de la campagne électorale. Ils seront immédiatement «rappelés à l'ordre» selon Saïd Bouchaïr. Durant cette campagne, le où les candidats interviendront sur «n'importe quel sujet», mais sans pour autant «porter atteinte» aux symboles de l'Etat ou aux personnes. Deux cameramen dépêchés par les 8 stations régionales seront mis à la disposition du candidat durant son périple électoral. Les «images et les paroles» seront cette fois-ci, choisies exclusivement par les représentants des 6 candidats. Concernant le financement de la campagne électorale, la coordinateur de la Cnisep a indiqué qu'il appartient à l'administration centrale de décider des «niveaux de financement». A une question relative à Khalifa News, Saïd Bouchaïr a fait savoir qu'«elle est libre d'émettre» et qu'il n'est pas de son ressort d'arrêter ses programmes. «Personne ne peut l'arrêter? Sauf bien sûr les autorités anglaises si elles constatent qu'elle a enfreint les règles.» Sur l'éventualité d'un possible retrait de candidats, le conférencier a indiqué qu'«il n'existe aucune sanction» dans pareil cas. A une question se rapportant à un possible boycott des populations des régions berbérophones, Saïd Bouchaïr a estimé que «le vote est un droit sacré» tout en appelant les archs à s'abstenir d'utiliser la violence.