Le président du CRB n'en finit pas de parler de son départ. Lefkir a décidé ce lundi de convoquer la presse pour lui annoncer des mesures importantes. Une première constatation est à souligner : le président du CRB a organisé sa conférence de presse à l'hôtel Semitel de Zéralda, assez loin de la capitale alors qu'il aurait été plus simple et plus commode de la tenir au siège du club du Caroubier. La seconde constatation est que l'objet de cette conférence de presse n'était en rien différente de celles des précédentes conférences de presse. En somme, pour la énième fois, Lefkir voulait parler à la presse pour lui faire part de son intention de quitter la présidence du club. Scénario rituel. Dès que cela va mal au Chabab, dès que celui-ci se met à perdre, dès que les supporters se mettent à gronder, Lefkir annonce sa démission. Mais seulement, il ne fait pas comme ça, sur un simple coup de tête. L'homme a du répondant et comme les autres fois il annonce: «S'il y a une personne crédible capable de prendre les rênes du club, elle n'a qu'à venir me voir». Bref, aucun changement à ses prises de position et on ne risque pas de voir quelqu'un de nouveau atterrir à la tête du CRB du moment qu'il est certain que personne ne se présentera à Lefkir. Du reste, il y a des formes réglementaires qui ne sont pas du tout respectées dans cette histoire. Il n'appartient pas à Lefkir de donner les clés du club à quelqu'un s'il veut partir. Lefkir a atterri à la tête du CRB par le biais d'une AG et c'est à celle-ci qu'il doit remettre sa démission. C'est aussi à l'AG que revient le droit d'élire un nouveau président du club. Ceci dit, il en a profité pour justifier une certaine «opposition». «Il y a des gens qui se disent amoureux du club mais qui en réalité lui causent du tort en me sabotant dans mon travail». Et Lefkir de s'attaquer à l'APC de Belouizdad : «J'ai la certitude que certains membres de cette APC travaillent pour le compte de l'opposition. C'est ainsi qu'ils nous ont enlevé la gestion du club et du même coup les recettes aux guichets ont, considérablement, baissé». Le président du club reviendra également sur le comportement des joueurs qui est «néfaste pour le club». Son attaque ciblera, essentiellement Ali Moussa dont on sait qu'il a été écarté de l'équipe. «C'était l'un des plus anciens, dira de lui Lefkir. J'ai accepté de lui verser une prime de signature de 450 millions de centimes à la condition qu'il s'implique et qu'il nous aide à encadrer l'équipe et à la préparer pour l'avenir. Au lieu de cela, il n'a été qu'un semeur de troubles. C'est lui qui a poussé à la grève certains joueurs. A Tizi Ouzou, il s'est permis de sortir du terrain sans que l'entraîneur ne lui ait signifié son remplacement. Ce garçon-là n'avait vraiment aucun amour pour le club. Seuls comptaient ses propres intérêts». En somme, pas de gros scoops en vue pour une presse qui aura été grandement déçue. Il nous étonnerait fort qu'au prochain Semitel, elle daigne répondre à l'invitation du toujours président du CRB.