Les ministres des Affaires étrangères des six monarchies du Golfe, qui appuient une intervention occidentale contre le régime syrien, tiendront une réunion aujourd'hui en Arabie saoudite, a indiqué une source diplomatique du Golfe. La réunion du Conseil de coopération du Golfe (CCG) se tiendra à Jeddah, au moment où le président américain Barack Obama tente de convaincre le Congrès d'approuver une intervention militaire contre le régime syrien qu'il accuse d'avoir mené une attaque meurtrière à l'arme chimique le 21 août. «Les six pays du CCG soutiennent les mesures internationales qui sont prises pour empêcher le régime de commettre de nouvelles pratiques inhumaines», a affirmé cette source diplomatique hier. L'Arabie saoudite, chef de file du CCG, qui regroupe également le Koweït, les Emirats arabes unis, le Qatar, Bahreïn et Oman, soutient sans réserve une frappe contre le régime de Bachar al-Assad. Hier, le gouvernement saoudien a appelé de nouveau l'Occident à «assumer ses responsabilités humanitaires envers le peuple syrien et à mettre fin (...) à l'obstination du régime de Damas à tuer davantage son peuple en ayant recours à des armes de tous genres». Le conseil des ministres, qui tenait sa réunion hebdomadaire sous la présidence du prince héritier Salmane Ben Abdel Aziz, a fait le point sur les «démarches et mesures internationales entreprises pour dissuader le régime (de Bachar al-Assad) de poursuivre ses pratiques inhumaines», selon l'agence officielle saoudienne Spa. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a rencontré dimanche à Paris plusieurs de ses homologues du Golfe, dont les ministres saoudien, qatari, émirati, bahreïni et koweïtien des Affaires étrangères, ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi. «Nous étions unanimes à dire que le recours odieux par Assad aux armes chimiques» revenait à franchir «une ligne rouge internationale», s'est félicité M.Kerry à l'issue de la rencontre.