La région a été marquée par plusieurs manifestations de rue pour protester contre de nombreuses insuffisances. Les parents de pas moins de trois écoles primaires situées respectivement dans les communes de Béjaïa et de Taourirth Ighil ont dénoncé les conditions prévalant dans les structures éducatives devant accueillir leur progéniture. Les jeunes chômeurs du quartier des Quatre Chemins ont bloqué l'accès à la ville de Béjaïa pour exiger des postes d'emploi au niveau de l'Algérienne des eaux dont le parc est situé près de leur quartier. A Akbou, la carrière d'agrégats locale a suscité une grosse colère chez les habitants de la cité limitrophe «Sonatrach». Les habitants de cette cité ont manifesté hier contre les inconséquences induites par l'exploitation de cette unité d'agrégats dont ils exigent la fermeture. L'usage d'explosifs, avant-hier, a provoqué une véritable colère chez ces habitants. Une colère, qui s'est traduite par la fermeture de la Route nationale 26 provoquant d'énormes bouchons dans les deux sens. Les habitants frondeurs se plaignent des fissures et des poussières provoquées par l'exploitation de cette carrière qui date de plusieurs années. Cette nouvelle offensive en direction des carrières se pose comme un véritable handicap. Les projets inscrits pour le compte de la wilaya risquent fort d'en pâtir. Le fort besoin d'agrégats pour concrétiser des projets d'utilité publique ne manquera pas de se traduire sur l'économie locale, déjà fortement perturbée par une infrastructure routière dépassée. Le cas du projet de la pénétrante autoroutière qui a officiellement débuté est, à ce titre, assez illustratif en matière de besoins en agrégats et par ricochet, l'urgence de relancer les carrières en stand-by et régler celles qui font face à l'exigence de fermeture. De grands chantiers des travaux publics, de l'hydraulique et de l'habitat, ouverts à travers l'ensemble du territoire de la wilaya, avancent à pas de tortue en raison du manque d'agrégats et de matériaux de construction. Faute d'une production adéquate en la matière, certains chantiers sont temporairement à l'arrêt. Face à la pénurie, les prix de ces matières ont, eux aussi, connu une instabilité chronique qui s'est traduite négativement sur la conduite des projets, par notamment, des retards dans l'achèvement, mais aussi des révisions de prix liées aux marchés attribués. La production de sable concassé, de calcaire pour ciment, de calcaire pour chaux et l'extraction de la pierre de taille sont possibles. Des gisements d'argile de R'mila (Sidi Aïch), de gypse (Boudjellil), de célestine (Béni Mansour), d'argile kaolinisé (Boukhelifa), de grès siliceux (Taourirt Ighil), de polymétaux (Amizour) et de fer (Barbacha): autant de sites qui font la richesse du sous-sol de Béjaïa. La menace qui pèse sur la carrière d'Akbou risque d'aggraver la situation en compromettant un peu plus tous les projets en cours de réalisation.