Les deux partenaires d'ArcelorMittal El Hadjar, la direction générale et le syndicat de l'entreprise ArcelorMittal, en l'occurrence refusent les propositions du pacte social. Les deux propositions du pacte social, présentées lors des dernières rencontres par chacune des parties, la situation a débouché sur une impasse. Le premier, un pacte social présenté par la direction générale d'ArcelorMittal, n'agréé pas le partenaire social. Ledit pacte compromettrait quelque 1400 postes d'emploi, une raison suffisante pour que le partenaire social le rejette en bloc. De son côté, ce dernier, faisant des concessions, a présenté un autre pacte social au partenaire étranger qui, en toute vraisemblance n'a pas été dans l'intérêt de la direction d'ArcelorMittal. Ce qui a contraint le syndicat de l'entreprise du complexe sidérurgique d'amorcer le processus de grève dont le compte à rebours avait été engagé il y a plus d'une semaine. Ainsi, au vu de la situation prévalant au sein de l'usine d'El Hadjar, la crise s'installe en maîtresse des lieux et les 29 unités névralgiques de production du complexe seront totalement paralysées, aujourd'hui dès 5 heures du matin. Dans une communication téléphonique avec M.Kechichi Daoud, secrétaire général de l'entreprise ArcelorMittal, «la direction ne nous a laissé aucun choix quant au dénouement de cette situation conflictuelle», nous a-t-il déclaré. «En dépit des concessions que nous avons faites, la direction générale continue de banaliser les droits socioprofessionnels des travailleurs», devait-il ajouter. Selon notre interlocuteur, le pacte social présenté par la direction générale d'ArcelorMittal, en dit long sur l'intérêt que porte le partenaire étranger aux employés du complexe. D'ailleurs, le pacte social compromet 1400 postes. Alors, la seule alternative est de courir au débrayage pour faire valoir nos droits», a-t-il expliqué. Un débrayage qui, notons-le, semble faire réagir plus d'un. En effet, le directeur général du groupe Sider, tentant d'expliquer les retombées financières et économiques d'un tel mouvement sur l'avenir du complexe, a opéré une visite dans les ateliers de l'usine. Une visite qui s'est avérée vaine. Dans ce même sens, le premier responsable de la direction générale d'ArcelorMittal, Joe Kazadi, avait effectué une visite similaire pour tenter de dissuader les travailleurs de recourir à la grève. Sur la visite de ce dernier aux unités de production et selon certaines informations recueillies auprès des employés, «la direction aurait formulé des menaces de sanctions contre les travailleurs grévistes». Une manière, faut-il le souligner, adoptée par les responsables du géant de l'acier pour déstabiliser les rangs des travailleurs. Toutefois, il y a lieu de ne pas négliger le fait que cette grève générale illimitée représente tout de même de lourdes conséquences, notamment pour les installations du complexe, le haut fourneau dont le redémarrage sera inévitablement non sans conséquences. La défectuosité des installations en est la principale cause quant à un démarrage difficile, voire peut-être jamais.