Des manifestations ont été organisées de par le monde contre la guerre. En Irak l'événement est marqué par de nouveaux attentats. Le premier anniversaire de la guerre en Irak a été diversement marqué dans le monde. Aux Etats-Unis (voir article ci-dessous) des dizaines de milliers d'Américains ont dit leur opposition à la guerre et à l'occupation de l'Irak. Partout ailleurs dans le monde les gens sont sortis dire leur conviction que la guerre ne peut à elle seule résoudre les problèmes de notre monde. Ils étaient des dizaines de milliers à avoir manifesté notamment en Europe, et singulièrement dans les pays ayant des contingents militaires en Irak comme l'Espagne et l'Italie. Une centaine de milliers à Madrid, près de 250.000 à Barcelone et des milliers dans les autres villes, le peuple espagnol a aussi manifesté pour dire, plus jamais ça ! Cela a été l'occasion pour le futur chef du gouvernement espagnol, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero de confirmer sa décision de retirer les soldats espagnols (au nombre de 1300) d'Irak. M.Zapatero a ainsi déclaré que «la guerre en Irak a été une grande erreur (que) la gestion de l'occupation a été un désastre», affirmant «Ou il aura un changement radical, en profondeur, de la stratégie suivie en Irak, un changement pris en main par les Nations unies et qui concerne les forces d'occupation avec une modification du commandement de ces forces, ou les troupes espagnoles seront rapatriées». Autant dire que c'est là un langage que le président américain, George W.Bush, n'est pas près d'entendre. Aussi, il ne fait pas de doute que les troupes espagnoles seront les premières à faire défection à la coalition. En Italie des centaines de milliers de manifestants réclamaient le retour des carabiniers italiens en mission en Irak. De fait, l'Irak a totalement ignoré ce premier anniversaire de la guerre et de l'occupation de leur pays par les armées de la coalition américano-britannique. Aussi, ni manifestations populaires, ni accalmie n'ont marqué une date devenue noire dans l'histoire moderne de l'Irak. En cette journée commémorative, deux soldats américains ont été tués samedi soir, sept autres plus ou moins gravement blessés. Selon le commandement central américain cette disparition porte à 280 le nombre de soldats américains tués depuis l'annonce par le président Bush, le 1er mai 2003, de la fin des hostilités. Hier, trois roquettes ont été tirées sur Bagdad pas loin du «secteur vert» dans un quartier hautement sécurisé abritant le siège de la coalition (QG de l'administrateur en chef américain, Paul Bremer). Par ailleurs, un Irakien a été tué par le tir de ces roquettes, 13 autres ont été blessés. Samedi plusieurs attentats ont ciblé des Irakiens comme à Mossoul où une personne a été tuée et quatre autres blessées, le même jour à Kirkouk, toujours au Kurdistan, un policier a été tué par des inconnus, au moment où le chef des Turcomans a échappé à une tentative d'assassinat. Dans une déclaration faite samedi lors de la campagne électorale de la présidentielle américaine du 2 novembre prochain, George W.Bush, parlant de la guerre en Irak a affirmé que «l'Amérique est fière de conduire à nouveau les armées de la libération». Une affirmation battue en brèche par l'instabilité sécuritaire de l'Irak et qui est loin de refléter la réalité si l'on en juge de la situation d'ensemble qui prévaut en Irak depuis un an marquée par la recrudescence des attentats et attaques dont les populations irakiennes souffrent en premier. D'ailleurs, selon Amnesty international, organisation de défense des droits de l'Homme qui rendit public un communiqué à la veille du premier anniversaire de la guerre en Irak, 10.000 civils irakiens ont été tués lors de cette période donnée au moment où ce pays entre dans sa deuxième année sous occupation étrangère.