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Les arrière-pensées de Sa Majesté
MOHAMMED VI, LE SEUL ROI EN DEPLACEMENT À BAMAKO
Publié dans L'Expression le 19 - 09 - 2013

Il se croit en terrain conquis au Mali
Connu pour son trafic de drogue, ses violations des droits de l'homme, le Maroc tentera de rallier les nouveaux maîtres de Bamako aux thèses marocaines en ce qui concerne le conflit du Sahara occidental.
Pas besoin de dire qu'il y a anguille sous roche lorsque c'est la presse marocaine elle-même qui se pose la question sur l'objectif réel de la visite de son roi au Mali. Les journaux marocains ont déjà vendu la mèche. «Le roi Mohammed VI au Mali: simple visite humanitaire ou réelle mission diplomatique?» titre sur son site le quotidien Au Fait. Et il a bien raison de s'interroger.
Le Maroc a fini par payer certaines incartades. Explications. Après avoir claqué la porte de l'ex-OUA (Organisation de l'unité africaine), le 12 novembre 1984, rebaptisée depuis 2002 Union africaine, le Maroc tente de revenir au-devant de la scène continentale et internationale. Se refaire une virginité et procéder à un lifting pour tenter de gommer les traces indélébiles qu'il traîne à travers la répression et des violences pratiquées contre les populations du Sahara occidental occupé. Faire oublier les récents rapports qui l'ont épinglé, autant sur la question des droits de l'homme, que sur celui du trafic de drogue. Une mission casse-cou pour un roi tout récemment éclaboussé par l'affaire du pédophile espagnol violeur de 11 enfants marocains qu'il avait gracié. Black-listé par les Américains en ce qui concerne le trafic de cannabis et de cocaïne, le Royaume avait été de nouveau épinglé par l'Office des Nations unies pour la drogue et le crime.
Le Maroc demeure le «principal producteur et fournisseur mondial de haschich (résine de cannabis), dont la production est destinée principalement aux marchés européens et africains», indiquait le Rapport mondial 2013 sur les drogues présenté le 28 juin 2013 par Youri Fedotov, directeur de l'Onudc, devant la Commission des stupéfiants de l'ONU à l'occasion de la Journée internationale contre le trafic et l'abus de drogue.
«La corruption de la police et le laxisme tacite dans l'application des lois contre ce fléau demeurent un problème au Maroc», avait dénoncé, de son côté, un document du département d'Etat américain publié le 12 mars 2013. «Le fléau des stupéfiants qui cible les peuples de la région maghrébine et du Sahel africain s'avère plus dangereux que par le passé...à cause de l' alliance des barons du trafic de drogue produite dans le Royaume du Maroc avec les groupes terroristes», a fait remarquer le spécialiste des affaires de sécurité, Omar Benjana, à l'occasion d'une conférence qu'il avait animée lors des travaux de l'université d'été des cadres du Polisario qui s'est tenue à Boumerdès (une quarantaine de km à l'est d'Alger). Des sujets qui ne seront pas au menu des discussions que tiendra Amir Al Mouminine avec ses interlocuteurs maliens. Comme il veillera soigneusement à ce que ne soient pas évoqués les rapports accablants d'Amnesty International, du Centre Robert Kennedy pour la justice et les droits de l'homme (RFK Center) dont une délégation avait séjourné au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés sahraouis du 25 au 31 août 2012, du Haut Commissariat des droits de l'homme ou de celui du rapporteur spécial de l'ONU sur la torture qui s'était rendu au Maroc et au Sahara occidental entre les 15 et 22 septembre 2012. «Il ne devrait pas être surprenant que des actes équivalant à la torture soient commis à l'occasion d'événements particulièrement intenses, tels que les grandes manifestations...», avait révélé Juan Mendez, lors de la conférence de presse qu'il avait animée à Rabat, à la fin de sa mission. Comment gader sous silence tant d'atrocités? C'est l'objectif que s'est assigné le souverain marocain en personne. Seul monarque à assister à la cérémonie d'investiture du nouveau président malien, Ibrahim Boubacar Keita. Une première dans l'histoire du Maroc qui voit son roi se déplacer pour assister à ce type d'événement. C'est sur ce terrain pas si neutre que cela que les diplomaties algérienne et marocaine vont devoir se mesurer à défaut de pourquoi pas se regarder dans les yeux. Il ne faut cependant pas trop rêver.
Les campagnes d'agression médiatiques incessantes orchestrées par le Makhzen et relayées par l'agence officielle de presse marocaine ont exaspéré les relations entre les deux pays. Cette tension refait surface aujourd'hui à l'occasion de la visite annoncée du souverain marocain au Mali. Les premières piques ont été lancées par la caisse de résonance du Palais royal.
«Les locataires du Palais d'El Mouradia sont, en effet, conscients que le Mali compte parmi les nombreux pays qui ne reconnaissent pas la pseudo-République arabe sahraouie démocratique» écrit la MAP. «S'ils comptaient encore sur un coup de chance pour un changement de la position du Mali sur le Sahara, leurs espoirs ont sans doute été douchés avec l'annonce de la visite du roi au Mali», poursuit l'agence de presse officielle marocaine qui croit que son souverain sera en terrain conquis au Mali qui a mis des mois à se reconstruire après être sorti des griffes du Mujao (un groupe islamiste armé aux accointances avérées avec les services marocains, qui a terrorisé la population malienne lors de la prise de Gao). Le nouveau président malien s'en rappellera-t-il? Il serait étonnant en tout cas qu'il fasse carpette devant Mohammed VI.


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