Le président de la République, en tournée électorale à Souk-Ahras, a réclamé une minute de silence à l'assistance venue entendre son discours, siôt parvenue la nouvelle de l'assassinat du Cheikh Ahmed Yassine. Ali Benflis, à partir de Tlemcen, a eu la même réaction. Les autorités officielles du pays ont, eux, rendu public, dans la journée d'hier, un communiqué où il est fait état de la condamnation par l'Algérie de l'assassinat du Cheikh Ahmed Yassine. Qualifiant cet assassinat d'«acte ignoble, accompli avec préméditation et avec la lâcheté habituelle dont fait montre Israël quotidiennement dans son entreprise de génocide du peuple palestinien», le ministère des Affaires étrangères a réitéré la solidarité de l'Algérie avec le peuple palestinien dans son combat contre l'occupation israélienne. Dans le même communiqué, l'Algérie condamne la politique israélienne axée sur la liquidation physique des personnalités palestiniennes. «C'est un crime supplémentaire du terrorisme d'Etat sur lequel Israël a fondé son existence depuis sa création», ajoute-t-on. Tout en reconnaissant le droit «inaliénable» du peuple palestinien à l'indépendance et à sa souveraineté, l'Algérie appelle les instances internationales «à prendre des mesures urgentes et adéquates pour garantir la protection au peuple palestinien». Ce meurtre a également fait réagir des formations politiques et organisations de la société civile. Réunis hier pour la circonstance, les cadres dirigeants du MSP, ont condamné «cet acte ignoble commis contre l'un des symboles de la lutte menée pour la liberté et la dignité», a-t-on mentionné dans un communiqué parvenu à notre rédaction. M.Bouguerra Soltani, a réitéré, dans le même message, le soutien de sa formation au peuple palestinien dans sa lutte contre l'occupation israélienne. De son côté, le conseil consultatif de l'ex-FIS, établi à l'étranger a exprimé «ses sentiments de compassion et sa profonde douleur» à travers le site Internet du parti dissous. Les mêmes formules de soutien et de solidarité ont été aussi énoncées par le Rassemblement national démocratique de Ahmed Ouyahia. Ce dernier, dans un communiqué rendu public hier, a appelé, au nom de son mouvement, à la communauté internationale et au Conseil de sécurité pour que cesse «la politique criminelle israélienne». Cette formation politique a demandé à cet effet à l'organisation onusienne de soutenir le droit du peuple palestinien à l'édification d'un Etat indépendant. De plus, Saïda Benhabylès, présidente de la branche algérienne de la Fédération internationale des victimes du terrorisme, a, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, fermement condamné «l'assassinat d'un des symboles de résistance du peuple palestinien».