Des experts en explosifs inspectaient mercredi le centre commercial Westgate de Nairobi, à la recherche d'éventuelles engins explosifs dissimulés par le commando somalien « shebab » avant la fin du siège du bâtiment. Les experts «vérifient qu'aucun engin explosif n'a été laissé » dans le dédale de magasins du centre commercial, dont le siège a coûté la vie à au moins 67 personnes, a indiqué une source sécuritaire. Selon le président kényan Uhuru Kenyatta, des corps ont été ensevelis dans les décombres du bâtiment, dont une partie s'est effondrée dans les affrontements qui ont suivi sa prise d'assaut par les shebab. Le chef de l'Etat kényan a annoncé mardi soir la fin de l'attaque, après 80 heures de combats entre les forces de l'ordre et le groupe armé, décrétant un deuil national de trois jours à partir de mercredi et promettant de punir les auteurs de l'attaque. Le bilan provisoire fait état de 61 civils et six membres des forces de l'ordre tués dans l'attentat le plus meurtrier perpétré au Kenya depuis celui contre l'ambassade américaine en 1998 à Nairobi, qui avait fait plus de 200 morts. Le commando, lié aux insurgés somaliens shebab qui ont revendiqué l'attaque, avait pénétré samedi à la mi-journée au Westgate, l'un des centre commerciaux les plus huppés de la capitale Nairobi. Les assaillants avaient immédiatement lancé des grenades et tiré à l'arme automatique sur les employés et la foule de clients venus faire leurs courses du week-end, avant de se retrancher dans les étages du bâtiment avec des otages. En revendiquant l'attaque, les shebab ont dit agir en représailles d'une intervention militaire kényane lancée fin 2011 contre eux en Somalie. Ils ont promis de frapper encore plus fort si le pays ne s'en retirait pas. Selon M. Kenyatta, cinq insurgés ont été tués dans les affrontements contre les forces de l'ordre, et 11 suspects arrêtés.