Une délégation des archs a été reçue par le chef du gouvernement. Cette délégation conduite par M.Hakim Kacimi, le délégué de Bouira se compose de 26 personnes, dont les noms, pour l'instant, sont tus pour des raisons évidentes de sécurité. Approché, l'un des membres de cette délégation qui dit: «Agir au nom de la population» qu'il représente et, précise-t-il «contrairement aux délégués autoproclamés jouant aux délégués du peuple», explique que jusqu'à hier matin, deux séances de travail ont réuni le chef du gouvernement avec des représentants de cette délégation. Comme il ajoute que «depuis dimanche dernier, les deux parties sont arrivées à un accord portant sur plusieurs points : d'abord, la chefferie du gouvernement abandonne l'idée de référendum quant à l'officialisation de tamazight et ensuite une commission mixte chargée de la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur sera mise sur pied». Lors de ces entretiens, l'idée de lancer un appel aux formations politiques, principalement celles ayant pignon sur rue dans la région a été également abordée. Comme il semble que le gouvernement demandera à l'Entv de procéder à un processus de réparation et envers la région et envers les archs. Les autres ailes du mouvement se déclarent «non concernées» par ce round du dialogue. Comme elles affirment que «cette délégation ressemble à celle dite Taïwan!». Dans une réaction à chaud, M.Rachid Allouache nous disait, hier, que «seule l'interwilayas est en mesure d'apprécier cette nouvelle démarche de M. Ouyahia et il appartient à cette instance de désigner, s'il y a lieu, une délégation...» Comme ce délégué de l'aile dite dialoguiste qui ajoute : «De toute façon l'issue de ce round est certaine. Aussi, et lors d'une prochaine rencontre l'interwilayas prendra les mesures adéquates. D'ores et déjà, le sort de Kacimi est scellé !» En ces temps d'éparpillement, les archs tentent de peser sur la campagne électorale d'abord et sur l'élection ensuite. Ce nouveau round de dialogue apparaît comme un sévère coup porté au mouvement...Par ailleurs, il est à souligner que le climat de tension régnant en Kabylie et particulièrement entre l'aile dite dialoguiste des archs et certaines formations politiques, comme le RCD est des plus électriques. En sus de cela, les posters du président-candidat ayant fait leur apparition hier en ville, ont été la cible de taggers. A Azzazga, ce sont les posters de Sadi qui ont été visés. Enfin, il est à relever que lors de l'une de ses sorties à Draâ Ben-Khedda et dans le cadre de sa campagne de proximité pour le rejet de la présidentielle, Sadi a été agressé à coups de...tasse de café, par un citoyen.