Il a révélé à L'Expression que, sitôt le communiqué rendu public, il a été approché par l'interwilayas. L'appel à la reprise du dialogue lancé par Ouyahia, mercredi dernier, a fait réagir la Coordination nationale du mouvement citoyen (CNMC) de Hakim Kacimi. Cette organisation née après l'échec du premier dialogue convoque ses membres pour le 14 janvier prochain à M'chedallah pour prendre une position en rapport avec le communiqué du chef du gouvernement appelant les archs à reprendre langue avec les pouvoirs publics. La CNMC qui, dès sa constitution, a fortement critiqué l'attitude de l'interwilayas des archs est déjà en contact régulier avec la chefferie du gouvernement pour, affirme-t-on au sein de cette organisation, la mise en oeuvre globale de la plate-forme d'El-Kseur. L'appel d'Ouyahia sonne donc comme une fausse note dans la démarche de la CNMC qui a toujours considéré le dialogue «avorté» comme l'une des références essentielles de son discours. Soutenant le programme du chef de l'Etat, l'organisation de Hakim Kacimi se dit donc en droit de ne pas manquer la prochaine rencontre gouvernement-archs. Et l'on voit mal, en effet, le gouvernement se désolidariser d'une entité qui a fait montre de beaucoup de disponibilité au dialogue. Joint par téléphone, Hakim Kacimi a révélé à L'Expression que, sitôt l'appel lancé, il a été approché par l'interwilayas. Celle-ci a dépêché un émissaire qui a assisté à la réunion de la direction de la CNMC, tenue avant-hier. Selon Kacimi qui dit avoir reçu de la part de la présidence tournante de l'interwilayas, une offre de réintégration dans les anciennes structures du mouvement, «des pourparlers sont engagés pour décider d'une délégation commune entre les deux organisations pour représenter toutes les franges du mouvement citoyen au dialogue». Pour Hakim Kacimi, «c'est une condition de la chefferie du gouvernement qui veut un accord global approuvé par toutes les sensibilités du mouvement».