Ayant fait de la tragédie nationale leur fonds de commerce, ces associations n'ont pas hésité à proposer de l'argent à certaines victimes pour qu'elles impliquent les services de sécurité. On savait que la tragédie nationale avait fait «des centaines de milliers de morts et que les dégâts matériels se chiffraient à plus de 20 milliards de dollars», mais on était loin d'imaginer que des associations nationales de surcroît étaient capables de fomenter un complot contre les services de sécurité afin de ternir l'image de l'Algérie. Invité du Forum d'El Moudjahid, à l'occasion de la célébration du huitième anniversaire de la proclamation de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, Me Mérouane Azzi, président de la commission a révélé que «des associations agréées par l'Etat avaient approché certaines victimes leur proposant de l'argent pour témoigner contre les services de sécurité». Faisant un bilan de la tragédie nationale, il a souligné que ces associations en avaient fait leur fonds de commerce pour salir l'image de l'Algérie. «Certaines n'avaient pas hésité à leur proposer un voyage tous frais payés à l'étranger moyennant des déclarations aux médias mettant en cause les services de sécurité», a-t-il révélé. Elles ne sont pas les seules. Des familles ont essayé aussi, de tromper l'opinion publique en se faisant passer pour des victimes. «Voulant profiter des dispositions de la loi et bénéficier des dédommagements prévus par l'Etat, un père de famille a tenté de faire passer son fils pour un terroriste, alors que celui-ci est mort suite à un accident de voiture», a-t-il confié. Condamnant cette tromperie qui n'est pas sans rappeler, dit-il, les milliers de gens qui s'étaient fait passer pour des moudjahidine durant la révolution, le conférencier a expliqué qu'à cause de ces fausses déclarations et d'autres encore, l'application sur le terrain de la loi sur la Charte pour la paix et la réconciliation nationale a été rendue très difficile, notamment concernant les personnes disparues. Selon lui, des parties ont tenté de nuire à l'Algérie en se focalisant sur ce dossier. «L'Algérie dérange par ses prises de position et son engagement avec les peuples qui luttent pour leur liberté. Ceux qui lui veulent du mal n'ont pas trouvé la moindre faille, c'est pourquoi ils utilisent le dossier des disparus pour l'attaquer», a-t-il fait savoir. Qu'à cela ne tienne, malgré les tentatives de fraude et les lenteurs bureaucratiques, Me Azzi loue la loi sur la Charte pour la paix et la réconciliation nationale soulignant qu'elle a ramené et consolidé la paix. «Rappelons-nous, que les gens étaient obligés de rentrer chez-eux à seize heures à Alger durant la tragédie nationale. Certaines régions étaient occupées entièrement par les terroristes qui en avaient fait leur fief. Grâce aux services de sécurité et aux textes de loi sur la concorde civile et la réconciliation nationale, l'Algérie a retrouvé la paix.» Mais la victoire n'est pas encore gagnée totalement en raison «du résidu d'irréductibles» qui sont dans les maquis. Selon lui, près de 190 terroristes ont été neutralisés rien que durant cette année. S'agissant des terroristes qui ont été mis hors d'état de nuire, l'orateur évalue leur nombre à 17.000 entre 1992 et 2006. «L'Etat a répertorié 7144 disparus et indemnisé leurs familles», a-t-il affirmé. Par ailleurs, le conférencier a affirmé que 100 familles ont refusé de percevoir l'indemnité arrêtée par les textes d'application de la Charte. A ce titre, il a précisé que la loi a permis aux enfants nés dans les maquis d'être reconnus et d'aller comme tous les enfants de leur âge à l'école. Tout comme les femmes prises de force par les terroristes et qui ont enfanté durant leur captivité. Me Azzi a également abordé la question des repentis qui ont repris le chemin des maquis, soulignant qu' «ils ne sont pas nombreux et s'ils désirent se rendre, la porte ne leur sera pas fermée».