Il est l'aîné d'une famille nombreuse (6 filles et 5 garçons). Comme tous les bambins de son âge, il s'inscrit à l'école primaire Mouloud-Feraoun. Après l'indépendance, il rejoint l'Ecole nationale d'ingénieurs et techniques de l'armée (Enita). En 1968, il devint enseignant de la langue française jusqu'en 2010 (année où il prit sa retraite). De par sa fonction d'enseignant, cheikh El Madjid est considéré comme le père spirituel de milliers d'enfants qui sont aujourd'hui cadres et pour certains même grands-parents. En parallèle à son métier d'éducateur, il est aussi très connu pour son engagement dans le mouvement associatif. Il était louveteau dans les scouts depuis 1963, puis responsable des SMA (Scouts Musulmans Algériens) de 1969 jusqu'à1 980. Il était coordinateur de l'Unja. Madjid s'intéressa aussi au domaine sportif: il était membre du CSA Volley-ball d'Akbou de 1982 à 1999. En 1990, il contribua à la création de l'une des premières associations humanitaires dans la région (Dialogue et Action) où il occupa d'abord le poste de vice-président, puis celui de secrétaire général jusqu'en 2003. Il rejoint par la suite l'association Etoile culturelle d'Akbou dont il était secrétaire général. C'était aussi un fervent militant de la cause berbère et un grand défenseur de l'environnement. Le mercredi 4 avril 2012, vers 19h30, telle une trainée de poudre, la terrible nouvelle se répandit à travers toute la vallée de la Soummam. Abdelmadjid Benaoudia venait de rendre l'âme laissant derrière lui quatre enfants, des petits-enfants et...des millions de frères et d'amis.
