img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P131002-12.jpg" alt=""C'est juste incroyable, émouvant..."" / La bonne nouvelle du palmarès Fofa 2013 est venu incontestablement cette année du côté des courts métrages où le film Les Jours d'avant de Karim Moussaoui a été sacré meilleur film. Une production signée Taj Intaj qui raconte l'histoire de la tragédie nationale par le biais, à la fois naïf et émouvant de deux adolescents qui se remémorent cette époque-là. Une époque des plus tumultueuses, car marquée par le sceau de la peur et de la violence à l'extrême. Et pourtant d'aucuns diront aujourd'hui que c'étaient nos plus belles années, car jamais notre jeunesse n'avait autant soif de liberté et d'évasion pour conjurer le mauvais sort. Il fallait donc vivre sans penser parfois au lendemain. Mais les années passent inéluctablement et l'on garde dans nos mémoires les traces de ces moments inoubliables qui marquent l'homme à jamais. Les Jours d'avant est, à ce titre, remarquable car il raconte avec une vision des plus personnelles ce que nous étions en ce temps-là, ce qui reste aujourd'hui de ce futur recomposé sur les cendres d'une génération sacrifiée comme c'est souvent dit. Dans tomber dans le récit politique, Les Jours d'avant est d'abord l'histoire touchante de ces plusieurs familles et ces jeunes en soif de devenir. Une histoire déclinée avec une force esthétique remarquable et c'est ce qui a plu aussi au jury... Le réalisateur étant absent hélas (il était en déplacement à Namur où son film est en compétition dans un festival de cinéma), le producteur Jaber Dabzi a bien accepté de répondre à nos questions.. L'Expression: Vous venez de recevoir le Prix du meilleur court métrage au Festival d'Oran du film arabe pour une si nouvelle boîte de production.. Jaber Dabzi: Il faut savoir une chose, la boîte a été créée, il y a une année et demie spécialement pour le projet de Karim Moussaoui. C'est notre premier projet et on reçoit le premier prix, c'est juste incroyable, émouvant... Personnellement, je tremblais en recevant ce prix. Je pensais à Souhila Maâlem qui joue Amina dans le film...On s'est beaucoup investi. On est deux dans la boîte. On n'a pas eu beaucoup d'aide.. Justement, cela fait quoi d'être récompensé par ce festival algérien qui est placé sous le patronage de... alors que vous n'avez pas eu l'aide du ministère de la Culture.N'est-ce pas un peu paradoxal d'après vous? Je pense que ce n'est pas contradictoire. C'est vrai que l'aide nous a été refusée par le Fdatic qui est une commission indépendante qui a le droit de refuser un scénario comme le fait le CNC français en refusant l'aide à n'importe quel réalisateur. Le jury n'est pas les membres du Fdatic. C'était leur choix. Et c'est bien pour nous. Je trouve, au contraire, que c'est d'autant plus rassurant de savoir que même si le film n'a pas bénéficié de l'aide de l'Etat et bien il est quand même primé dans un festival d'état. Maintenant c'est le grand démarrage bien que le film soit déjà sélectionné au Festival de Locarno, hier Namur, prochainement le Festival de Cordoue.. Effectivement. Ensuite le film Les Jours d'avant ira dans un festival asiatique à Rome, dans une section spéciale film arabe. Il est sélectionné aussi dans quelques festivals en France. Récemment on a appris qu'il a été sélectionné à Abou Dhabi. C'est quoi les futurs projets de votre boîte de production Taj Intaj et sa ligne éditoriale? Beaucoup de gens nous ont posé la même question, je pense qu'il est encore trop tôt pour définir une ligne éditoriale. On produit un projet chaque deux ans. On fonctionne vraiment au coup de coeur. Le film de Karim Moussaoui c'était vraiment ça, un coup de coeur pour le scénario qui, à la base, était un long métrage, par la suite, il a été développé en court métrage dans le cadre des ateliers Midi Talents. Le prochain projet sur le feu sera le long métrage fiction de Damien Ounouri qui a déjà réalisé le documentaire Fidaï. Avec ma coproductrice, Adila Bendimerad, généralement nous n'avons pas les mêmes goûts cinématographiques mais quand il s'agit de produire une oeuvre et de se lancer dans un projet et bien parfois on tombe d'accord et on fonce. D'ailleurs, on est en train de chercher des financements pour le premier long métrage fiction de Damien Ounouri.