Tenant compte de la défaillance du climat des affaires, la CAP demande la création d'une banque publique d'investissement, afin d'améliorer la gestion du dossier des investissements. Ancrée dans le monde économique et social national, la Confédération Algérienne du patronat (CAP) qui s'est réunie à la fin du mois de septembre dernier, a enregistré un taux de 95% des membres du bureau exécutif, qui ont approuvé les 94 propositions qui sont retenues par le gouvernement et seront présentes et défendues, lors de la prochaine tripartite qui aura lieu le 10 octobre prochain. Concentrant son travail sur l'exigence de la mise en place d'un nouvel environnement économique favorable au développement de l'entreprise et la réhabilitation de l'industrie nationale, la CAP, met le point sur bon nombres d'actions qui favorisent l'évolution du climat des affaires et le développement de l'entreprise algérienne dans ses deux dimensions, à savoir publique et privée. Tenant compte de l'aspect bancaire, la CAP insiste sur la nécessité de revoir les pratiques bancaires, afin de débureaucratiser l'administration financière, à commencer par l'élaboration d'une charte interbancaire qui y va dans le but du développement de la culture des bonnes pratiques et des garanties. La décentralisation des décisions d'octroi de crédits, la permission aux industriels de régler les transactions par tout moyen en usage dans le commerce, ainsi que la nécessité de tempérer les niveaux de garantie exigés par les banques au titre de sureté. ceci d'une part. En matière de propriété, la CAP demande la création pure et simple d'une banque publique d'investissement, afin de gérer au mieux les dossiers relatifs aux investissements. Pour mieux cerner les objectifs de la création d'une telle entité bancaire, la CAP avance comme argument à court terme, la possibilité de fédérer les moyens financiers de l'Etat, autour d'un noyau qui doit être constitué par les établissements Sofinance, Fgar, Cgpme, l'Andpme et d'autres fonds d'affectation spécial pour faire avancer le projet, les membres de la CAP ont suggéré l'obligation d'impliquer toutes les parties prenantes, dans le projet de l'élaboration d'une charte interbancaire pour une meilleurs prise en charge des doléances des opérateurs économiques, a-t-on souligné dans un document de la CAP qui nous a été soumis, en guise de propositions qui sont retenues par le gouvernement et défendues lors de la prochaine tripartite. Par ailleurs, il y'a lieu de souligner que bon nombres d'opérateurs économiques, ne sont pas satisfaits par quelques mécanismes administratifs qui leur imposent de cotiser doublement. «Beaucoup d'opérateurs sont en train de changer leurs registres du statut Sarl au statut Eurl, afin de réduire les charges fiscales», a révélé un opérateur économique qui ne mâche pas ses mots, tout en appelant à revoir cette disposition. A ce sujet, l'ex-ministre Cherif Rahmani, a reconnu explicitement la difficulté, tout en promettant de rétablir la situation, lors d'une sortie avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal à M'Sila plus précisémment. Forte de plusieurs organisations patronales qui vont défendre leurs dossiers, espérant que ce seront des dossiers qui vont aussi dans l'intérêt de la masse salariale qui souffre le martyre. A l'exception de la défection du FCE qui ne sera pas de la partie, la coordination du patronat, sera composé de la CAP de Boualem Merrakchi, Cipa, Cnpa, Cgea, Uni, Unep, devront sortir avec un résultat satisfaisant pour tous, lors de la 15éme tripartie. La tripartite peut apporter une valeur ajoutés certaine à l'Etat, afin d'arriver à l'objectif de régulation du marché national. Par ailleurs, la coordination du patronat, devra se réunir aujourd'hui, afin de s'organiser davantage pour la 15éme tripartite.