Une bouffée d'oxygène pour l'entreprise L'amélioration de l'environnement des affaires, dépend de l'engagement des compétences à tous les niveaux. Chérif Rahmani, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, secoue l'environnement des affaires et de l'administration. Pour la première fois, il installe un comité dédié à l'amélioration de l'environnement des affaires et de l'amélioration du classement de l'Algérie dans le Doing Business. C'est ce qui a été annoncé hier, à la Résidence Djenane El Mithak à Alger. «Il est temps de balayer tout ce qui se présente comme obstacle au développement de l'environnement des affaires en Algérie. Le comité qui commencera son activité dans quelques jours, devra coordonner des actions entre l'ensemble des secteurs concernés, afin de lever les blocages contre les bonnes volontés des investisseurs locaux et étrangers», a déclaré Cherif Rahmani, en marge de la cérémonie de l'installation de cette organisation. Composé de représentants de plusieurs secteurs qui ont un impact direct ou indirect dans le domaine de l'entreprenariat, l'investissement, le fonctionnement et la croissance des entreprises, ce comité regroupe une vingtaine de représentants des différents secteurs et organismes administratifs. Il s'agit entre autres du Centre national du registre du commerce, l'Agence nationale de développement des investissement (Andi), l'Institut national de normalisation (Ianor), le ministère de l'Industrie, le patronat, à l'image de la Confédération algérienne du patronat (CAP). Ils s'inscrivent tous comme une véritable soupape pour lever les entraves bureaucratiques qui polluent l'atmosphère des affaires dans le pays. Le classement misérable de l'Algérie, dans le contexte de l'évolution des affaires dans le monde, d'autant plus, dans un environnement économique d'une concurrence de plus en plus rude, est une réponse concrète quant aux conséquences de la bureaucratie administrative de l'économie nationale en particulier. Mohamed Bacha, expert en la matière et président de ce nouveau comité qui devra apporter un nouveau souffle, dira «c'est un comité durable qui a pour objectif de débureaucratiser le champ des investissements et de tout ce qui est en rapport avec le développement du secteur financier et économique national», tout en précisant que le comité s'attellera dans les jours à venir à trouver des solutions souples et rapides, afin de contourner les blocages de l'administration bureaucratique, à savoir les domaines du fisc, les douanes, les banques et les investissements. La Banque mondiale agira en conseiller et orientera l'organisation dans différents domaines, a-t-on souligné. Préoccupé par l'environnement de l'entreprise algérienne, Boualem Merrakchi, président du CAP, n'a pas tardé à donner au moins cinq propositions qui vont dans le sens de l'amélioration de l'environnement des affaires. «L'amélioration du système financier et bancaire, le règlement du problème du foncier, l'arbitrage en cas de litige, la règle du 51/49% pour les étrangers surtout, ne devra pas poser de problèmes, sont indispensables et prioritaires, qui vont dans le sens du développement de l'économie nationale», selon M. Merrakchi. Se présentant comme un cadre de réflexion, de doléances, de suggestions, de propositions, le comité prendra en considération l'ensemble des intervenants qui oeuvrent dans le sens du développement de synergies entre les opérateurs concernés privés ou publics.