Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a mis lundi «au crédit» du régime syrien la destruction de ses armes chimiques, entamée en un «temps record». «Le processus a démarré en un temps record et nous en sommes reconnaissants à la Russie, pour sa coopération, mais bien entendu aussi envers la Syrie, pour son consentement», a déclaré M. Kerry lors d'une conférence de presse conjointe à l'issue d'un entretien avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, sur l'île indonésienne de Bali. «Je pense qu'il est extrêmement significatif que hier, dimanche, une semaine après l'adoption de la résolution (de l'ONU), des armes chimiques ont été détruites. Je pense que c'est à mettre au crédit du régime de Damas, franchement. Il s'agit d'un bon début et nous l'accueillons favorablement». Les experts de l'ONU sont chargés de faire appliquer la résolution 2118 du Conseil de sécurité, la première votée sur le conflit syrien grâce à un accord russo-américain prévoyant le désarmement chimique du pays d'ici à la mi-2014. Cet accord a éloigné la menace des frappes américaines contre le régime, après l'attaque du 21 août attribuée aux forces syriennes par l'Occident et l'opposition. M.Kerry a ajouté que lui-même et M.Lavrov étaient «d'accord pour dire que la solution n'est pas militaire» en Syrie. «Nous partageons le même intérêt pour ne pas avoir des extrémistes radicaux dans un camp ou l'autre qui bénéficieraient d'un statut ou d'une position plus importants en Syrie». M.Lavrov s'est pour sa part dit «satisfait». «La Russie fera tout ce qui est en son pouvoir pour que Damas poursuive sa coopération sans aucun changement», a-t-il dit.