M. Brahimi a indiqué à la presse qu'il se rendrait également au Qatar et en Turquie -qui soutiennent l'opposition-, en Iran, allié régional du régime Assad, puis en Syrie. Il doit ensuite rencontrer à Genève des représentants de la Russie et des Etats-Unis, à l'origine de ce projet de conférence. Damas a accepté la venue de l'émissaire la semaine prochaine, mais a prévenu que son travail devait être «impartial», a rapporté le journal pro-régime Al-Watan dimanche dernier. La dernière visite en Syrie de M. Brahimi, en 2012, avait été vivement critiquée par les autorités qui l'avaient accusé de «biais flagrant». Ces nouveaux efforts diplomatiques interviennent plus d'un mois après la conclusion d'un accord russo-américain sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien, qui a éloigné la menace d'une frappe américaine, lancée après une attaque chimique meurtrière imputée au régime le 21 août près de Damas. La tenue d'une conférence de paix bute par ailleurs sur l'ordre du jour: l'opposition réclame le départ de M. Assad dans le cadre d'une transition, ce qui n'est pas au menu des négociations selon le régime. Se pose également la question de la capacité de la Coalition à faire appliquer un éventuel accord, cette dernière ayant été désavouée par des dizaines de groupes rebelles combattant sur le terrain, dont les plus actifs. Pendant que les diplomates s'efforçaient de rassembler des soutiens pour la conférence de paix dont l'idée a été lancée, il y a plus de six mois, l'armée syrienne menait hier des raids aériens contre un fief rebelle de la banlieue de Damas, après que des rebelles aient conquis des positions de l'armée dans cette zone, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh). A Hama (centre-ouest), quelque 43 personnes, dont 32 civils et des soldats fidèles au régime, ont été tués dimanche dernier dans un attentat suicide au camion piégé qui a visé un barrage sur la route reliant la ville à Salamiyeh. Ville pionnière lors du soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad au printemps 2011, Hama a depuis été reprise en main par le régime, qui la contrôle fermement.