Chacun des partis ayant constitué le trio de la bataille pour la présidentielle Dans sa derniere-sortie, Saâdani a confirmé les changements opérés expliquant que «le remaniement ministériel lance la construction d'une nouvelle alliance». Le divorce entre le FLN et le RND est-il inscrit dans la durée? Tout porte à le croire au vu des dernières sorties des cadres et responsables des deux partis au cours desquelles ils ont doublé de déclarations contradictoires, mais truffées de lectures laissant une nette conviction que les deux formations ne se croiseront plus jamais dans le cadre d'une quelconque alliance. Et la présidentielle? Si Amar Saâdani a, à partir de Blida, appelé aux alliances, Abdelkrim Harchaoui, membre de la direction nationale du RND, a, dans son périple oranais en fin de semaine dernière, écarté toute forme d'alliance qui se concocte à l'effet de la présidentielle 2014. Cette déclaration a été sur le champ suivie par une autre dans laquelle Harchaoui a indiqué que «le RND n'est pas en marge ni à l'écart de la situation politique qui prévaut en Algérie». De telles déclarations valent leur pesant d'or. Elles viennent presque simultanément avec la sortie de Amar Saâdani qui, contre toute attente, veut passer à la vitesse de croisière dans sa démarche quant aux préparatifs de l'élections présidentielle de 2014. En effet, dans sa dernière sortie, il a confirmé les changements opérés un peu partout expliquant que «le remaniement ministériel lance la construction d'une nouvelle alliance présidentielle». Dans la course à la présidentielle, certes le TAJ de Amar Ghoul et le MPA de Amara Benyounès ont affiché la couleur en faveur du mandat présidentiel, en attendant, bien évidemment, de régler le détail du congrès du RND, pour former l'orchestre qui guidera le nouveau projet présidentiel. Il reste moins de six mois pour l'élection présidentielle tant attendue. Cette élection semble avoir un goût différent des éditions précédentes. Primo: l'Algérien ne sait pas si le président en poste va, oui ou non, briguer un autre mandat. D'autant que Bouteflika a toujours laissé planer le doute et le suspense en attendant jusqu'au dernier moment pour s'exprimer sur sa candidature, histoire pour un leader de choisir le moment de son annonce et le lieu propice. Aussi, la fameuse Alliance présidentielle a connu cette fois un double éclatement. Ce n'est pas tout. Chacun des partis ayant constitué le trio de la bataille pour la présidentielle, a volé en éclats à cause des problèmes internes l'ayant caractérisé. Le Front de libération nationale vit, ces derniers jours, au rythme d'une zizanie tous azimuts. Idem pour le RND qui a failli connaître le même n'était la sortie salutaire par la grande porte de Ouyahia. D'ailleurs, Harchaoui a, lors de sa sortie oranaise, confirmé en déclarant que «la tempête qui a sévi au RND a failli être préjudiciable». Une déchirure profonde a marqué le MSP avec le départ de Ghoul suivi, un peu plus tard, d'autres scissions et du départ de Soltani. Ainsi donc, une décapitation au RND et une autre, plus houleuse et plus indiscrète au FLN suivie de la paralysie des trois partis. Ces trois partis ne sont plus ce qu'ils étaient et n'organisent plus d'activités politiques comme il est de tradition dans au début de la dernière décennie. Les partis les plus lourds de la scène nationale se retrouvent donc à l'arrêt, hormis l'organisation de quelques rencontres toutes timides. Des solutions existent en tout cas lorsque le jour J approchera, les frères séparés se retrouveront sans aucun doute au moment voulu. Ils trouveront sans aucun doute l'entente. Ils seront comme au bon vieux temps, fonctionnels avec tout leur tintamarre. L'enjeu est en train de se dérouler autour d'une Constitution qui délimitera les grandes lignes de l'orientation à donner à la période post-vote. Les appels au 4e mandat de Bouteflika ne cessent pas. Si l'on prend en compte les dernières sorties médiatiques de plusieurs chefs de parti, tout laisse croire que Bouteflika se présentera pour un 4e mandat. Il suffit de voir tous ces partis nouveau-nés qui tendent à se substituer aux formations qualifiées de «poids lourds», en l'occurrence le FLN, le RND et le MSP. Dans ce lot de nouvelles formations, issues des dernières réformes présidentielles, on y trouve le MPA de Amara Benyounès et TAJ de Amar Ghoul qui ont d'ores et déjà, tranché la question en affichant à l'avance et à plusieurs reprises leur soutien indéfectible quant à la candidature de Bouteflika pour un 4e mandat.