Le chef du MRN a longuement abordé trois chantiers électoraux. «L'augmentation des primes des femmes au foyer», «l'octroi des allocations pour les enfants des pères chômeurs» et «l'amélioration de la condition féminine» ont été les trois promesses électorales énoncées par Djaballah, hier, lors de son périple dans les wilayas de Souk Ahras et Skikda. A Souk Ahras où le candidat du MRN a tenu un meeting à la salle des fêtes où il a longuement abordé les trois chantiers électoraux mentionnés. Au sujet de la prime que touche actuellement la femme au foyer, le discoureur l'a qualifiée d'«insulte» à l'encontre de l'un des «symboles de la résistance nationale». «Est-ce que la valeur de la femme algérienne équivaut à 400 DA ?», s'est-il questionné d'un ton révolté. Sa réponse était, bien entendu, négative tout en s'engageant, s'il est élu président, de revoir «cette insignifiante somme» sans en préciser le montant. Pour ce qui est de ses libertés et droits, Djaballah a cloué au pilori ceux qui le donnent comme un «misogyne». «Certaines mauvaises langues se sont déliées pour dire que Djaballah réduirait les sorties de la femme s'il était président à deux sans plus : celle qu'elle effectuera lorsqu'elle quittera le domicile parental pour s'installer dans la demeure de son époux et celle qu'elle fera lorsque elle quitterait cette dernière en direction du sépulcre», a-t-il ironisé non sans insurger contre ces «allégations» complètement «erronées». L'orateur a, aussi, émis sa volonté «d'allouer des sommes d'argent en faveur des enfants dont les parents sont sans emploi». Parallèlement, les «gosses provocateurs» ont été au rendez-vous en scandant à l'extérieur de la salle «Bouteflika président». Il est à signaler que le leader du MRN a observé une longue escale, à la daïra d'El Ouenza relevant de la wilaya de Tébessa. Cette daïra victime du chômage et de la pauvreté, a manifesté un vif intérêt à son hôte en vue de savoir ce qu'il proposerait comme solutions. A la ville de Skikda, sa ville natale et son fief par excellence, Djaballah s'est contenté d'un meeting à la salle omnisports. Et ce, en sus des haltes observées à Azzab El Harrouch, Sallah Boucheur, on est loin de ces marées humaines qui s'enthousiasment quand il s'agit de recevoir leur enfant prodige. S'agissant du discours, Djaballah s'est, surtout, basé sur «la marginalisation dont souffre la wilaya de Skikda» relevant de l'entière responsabilité de «ceux qui veulent vous ensorceler pour que vous acceptiez une continuité chaotique». Enfin, Djaballah a rendu visite au quartier qui l'a vu naître où il a partagé des moments conviviaux avec ses proches et amis. En substance, même si le passage électoral du chef de file d'El Islah dans son fief n'a point été une débâcle, il n'en demeure pas moins qu'il a été loin d'être un triomphe. Mais comme il y va des témoignages de beaucoup de citoyens rencontrés sur les lieux, les bains de foule ne peuvent être, dans une conjoncture pareille, un indice fiable pour se prononcer sur l'authentique popularité des six candidats. Autre réalité criante, l'engouement populaire de chacun est plus perceptible à l'est qu'à l'ouest du pays.