Une fête haut de gamme qui a enthousiasmé les adeptes du 4eme art La cérémonie d'ouverture a été marquée par la remise des prix en signe de distinction réservée à trois grandes figures emblématiques du 4ème art international Comme annoncé par les organisateurs de la 5e édition du Festival international du théâtre de Béjaïa, la cérémonie d'ouverture a été somptueuse sur tous les plans, aussi bien, organisationnel que sur le plan affluence du public. En effet, le public béjaoui, en général et les adeptes du 4ème art, en particulier, venus en masse assister à la cérémonie d'ouverture, a été enthousiasmé par une fête haut de gamme qui a égayé, pendant plus de deux heures, l'esplanade et le grand hall de la Maison de la culture. Plusieurs troupes artistiques, la fanfare de l'association culturelle Aavenir, les troupes folkloriques de Taawach Smail avec l'imitation du grand Mister Been jusqu'à la troupe Igoudhar Maskouda de la région chaouie avec la gasba el rahba en passant par la magie de Youz Yazid, Bouraï Toufik dans la peau de l'Inspecteur Tahar, Yacine Khima et sa troupe de clowns et de danse, Takouba de Tamanrasset, Baroud Aghwali dans une danse de guerre, ont donné un véritable show fait de divers spectacles devant un public nombreux visiblement émerveillé par les prestations des différentes troupes folkloriques. Ce mini-carnaval sous forme de théâtre de rue s'est ébranlé par la suite pour gagner le grand hall de la Maison de la culture après l'arrivée des officiels et des autorités locales, à leur tête le wali de Béjaïa et le président de l'APW de Béjaïa, le directeur de la Culture, représentant Mme Khalida Toumi, la ministre de la Culture, qui a fait, pour une fois de plus, main basse sur ce grand rendez-vous culturel d'envergure internationale. Une fois à l'intérieur, la délégation officielle et les différentes troupes participantes venues des trois continents, L'Afrique, l'Asie et l'Europe, et les invités de cette nouvelle édition ont été accueillis par la fameuse troupe Ahbab chikh Sadek Lebdjaoui avec des airs andalous comme pour souhaiter d'une autre manière la bienvenue aux participants. Une fois à l'intérieur de la grande salle de la Maison de la culture, le temps était réservé à la cérémonie protocolaire avec des discours officiels. C'est le commissaire du festival, M.Omar Fetmouche, non moins directeur du TRB qui ouvrira le bal des interventions. Dans sa prise de parole, M.Fetmouche souhaitera la bienvenue à toutes les délégations en mettant en valeur la place qu'occupe l'ex-capitale des Hammadites sur le plan théâtral, aussi bien au niveau national, qu'international, en témoigne le nombre et la qualité des troupes participantes à cette 5ème édition. De son côté, M.Righi, le directeur de la culture de Béjaïa, en sa qualité de représentant de Mme la ministre de la Culture, lui succèdera pour abonder dans le même sens l'intérêt qu'apporte sa tutelle à la culture en général et au théâtre en particulier. Arrive enfin le tour du wali de Béjaïa, M.Ahmed Hamou Touhami pour annoncer l'ouverture officielle de la 5ème édition. Dans son allocution qui n'a pas tari d'éloges pour la ville de Béjaïa, le wali a relevé le rôle qu'a joué et continue de jouer le théâtre de Béjaïa dans l'épanouissement culturel de la wilaya. Avant de céder la place à la troupe de Abdelaziz Yousfi, appelé communément Bazou pour souhaiter la bienvenue aux participants et invités de la ville des Mille Bougies par une représentation théâtrale intitulée Laâslama en kabyle qui veut dire (bienvenue, welcome...), la cérémonie d'ouverture a été marquée par la remise des prix en signe de distinction réservée à trois grandes figures emblématiques du 4ème art international, le Soudanais, prix de l'Unesco Ali El Mahdi, l'Allemand d'origine italienne, Roberto Ciulli et l'Algérien M'hamed Benguettaf. Ce dernier, absent pour des raisons de santé, était représenté par son ami Omar Fetmouche, commissaire du festival et directeur du TR Béjaïa. Impressions Roberto Ciulli: «Je suis impressionné par le public béjaoui» «Franchement, je suis très content de prendre part à cette 5ème édition. D'emblée, je dois reconnaître aussi que la ville de Béjaïa m'a ensorcelé. Etant d'origine italienne Je ne me sens pas du tout dépaysé depuis mon arrivée à Béjaïa. C'est une belle ville. Ses citoyens sont aimables, accueillants et hospitaliers sur tous les plans. Après une très belle cérémonie d'ouverture ponctuée par un mélange de forme théâtrale dans un spectacle de rue, je dois dire aussi que je suis émerveillé par le public béjaoui, un fin connaisseur, à mon humble avis, du monde théâtral. Comme vous savez, c'est le public qui fait le théâtre, comme le public est émerveillé et est accroché par cette belle cérémonie, je dois reconnaître que c'est un bon début du festival. Sinon, en ce qui me concerne je suis très ému de l'accueil et de l'hommage qui m'ont été réservés. C'est une considération qui va droit au coeur. A cet effet, je remercie M. Fetmouche et tous les organisateurs et acteurs de cette 5ème édition. Quant à la pièce Laâslama c'est vraiment un très beau spectacle tout indiqué pour souhaiter la bienvenue aux participants et aux adeptes du 4ème art à cette 5ème édition du Fitb. Cette belle cérémonie d'ouverture meublée par une belle pièce augure une bonne réussite du festival. Abdelaziz Yousfi (Bazou): «Je suis très content de la réaction du public» «D'emblée, je dois commencer par la réaction du public, qui m'a vraiment plu ce soir. C'est à travers la réaction du public qu'on mesure le degré de réussite d'un spectacle. Je pense que la pièce a vraiment accroché le public, c'est un plaisir pour toute mon équipe. Comme vous le savez, monter un spectacle d'ouverture pour un festival de grande envergure n'est pas chose aisée. Nous avons cravaché sans relâche pour arriver enfin à monter ce spectacle qui, de l'avis des présents traduit convenablement le message que nous voulons transmettre. En effet, à travers ce spectacle je voulais présenter une image de Bougie, de notre ville sous forme artistique. J'ai fait une rétrospective de l'histoire de la ville qui a accueilli des hommes de sciences et de culture. Par cette pièce intitulée Laâslama j'ai fait un clin d'oeil sur l'hospitalité des Béjaouis. Je suis content de la prestation de mes comédiens et surtout de la réaction du public qui a été accroché par le spectacle. Mohamed Bettache, président de l'APW: «Cet événement sortira Béjaïa du vide culturel ambiant.» «Ce festival revêt pour nous une importance capitale, eu égard au vide culturel ambiant. Le théâtre doit être un centre éducatif et culturel et être à l'avant-garde de la préservation de l'identité et de l'histoire du peuple algérien. Le théâtre doit être aussi l'une de nos priorités dans notre stratégie citoyenne et sociale. J'espère que cet événement induirait un effet d'entraînement et de motivation pour nos citoyens et hommes de théâtre et de notre région. Amin Zaoui «C'est à la fois un honneur et un plaisir pour moi de prendre part à cette nouvelle édition du Festival international du théâtre. A travers une participation importante composée de troupes, aussi bien nationales, qu'internationales de surcroît de qualité, je dois reconnaître que le Festival de Béjaïa prend une ampleur importante sur l'échiquier théâtral international. Nous venons d'assister à une belle cérémonie d'ouverture ponctuée par une très beau spectacle qui retrace d'une manière succincte l'histoire riche de la ville du savoir et de la culture, la ville des Mille Bougies, la ville culturelle de Yemma Gouraya. C'est un bon coup d'envoi qui promet une activité riche et variée. Bravo à toute l'équipe du commissariat, à leur tête Omar Fetmouche.».