Les structures du mouvement citoyen à Béjaïa s'apprêtent à réinvestir la rue, dès demain. Après une série de meetings populaires à travers les quatre coins de la wilaya, les structures du mouvement citoyen à Béjaïa s'apprêtent à réinvestir la rue, dès demain. Clôturant ainsi, une campagne antivote tumultueuse ayant connu des hauts et des bas aussi bien sur le plan de la mobilisation qu'au niveau du déroulement des actions de rejet, qui restent marquées par des dérapages ayant ciblé les permanences des candidats et les locaux des partis. Si la mobilisation était réellement au rendez-vous durant cette campagne de rejet du scrutin du 8 avril un peu partout, elle n'en était pas aussi importante pour contrer les virées des candidats en lice qui ont été reçus différemment, relèvent les observateurs sur un fond d'interrogation sur cette manière de faire, qui n'est pas sans dénoter une sorte de deux poids et deux mesures dans le comportement des archs à l'égard des meetings électoraux des différents candidats. Unis dans les objectifs qui se résument en deux principaux points «l'exigence de la satisfaction de la plate-forme d'El-Kseur et le rejet de la présidentielle du 8 avril», les archs de Béjaïa partent encore une fois en rangs dispersés pour marquer cette dernière journée de campagne électorale officielle. En effet, la Cicb appelle les citoyennes et citoyens à se mobiliser au chef-lieu de wilaya pour une marche populaire, tandis que l'aile dissidente opte pour la ville d'Akbou pour une action de même nature. Mais les regards restent cependant, plus braqués sur la ville de Béjaïa, qui vibrera demain sous les pas de milliers de manifestants, qui ne manqueront sans doute pas d'affluer des différentes régions de la Basse Kabylie. De ce fait, cette action est fortement appréhendée de part et d'autre. Ces craintes de dérapages ne sont pas seulement présentes dans l'esprit du citoyen, mais existent aussi bien chez les organisateurs que chez les autorités. Au sein des archs on redoute principalement «une manipulation» qu'entreprendraient leurs adversaires pour ensuite, leur en faire endosser la responsabilité. Pour parer à cette éventualité, un service d'organisation est mis en place pour encadrer la marche qui s'ébranlera à partir de 11 heures des quatre chemins en direction du carrefour Aamriw en passant par le port de la ville, le TRB et le siège de la wilaya. Bref, un véritable parcours marathonien qui, contrairement à ce que pensent les organisateurs de la Cicb, constitue par sa longueur autant d'occasions pouvant faire monter la tension. L'autre interrogation qui taraude les esprits est incontestablement liée à l'attitude qu'observeront les autorités face à cette manifestation. Sachant que la ville de Béjaïa est fermée aux arch depuis plus d'une année, la question de l'interdiction ou de l'autorisation de cette marche se pose de nouveau avec acuité. Les manifestants seront-ils, comme par le passé, stoppés aux entrées de la ville? Ou au contraire seront-ils exceptionnellement autorisés à marcher pour baisser la tension? Dans tous les cas de figure, les risques de dérapage sont à redouter pour ce dernier jour de campagne qui sera aussi marqué par une grève générale, dont le suivi révélera véritablement les intentions des citoyens par rapport au scrutin du 8 avril.