Les normes de sécurité sont-elles respectées dans le montage d'une usine? Cette situation interpelle sur la sécurité des installations industrielles et surtout des capacités à faire face à ce genre de sinistres. De plus en plus d'incendies se déclarent, ces derniers temps, au niveau des installations industrielles et des usines. Depuis le mois d'août, plus exactement le 26 où un gigantesque incendie a pris dans une fabrique de produits cosmétiques à Chéraga, plusieurs autres se sont déclarés et de façon inhabituelle, à plusieurs endroits, et ne cessent de faire parler beaucoup d'eux. Les services de la Gendarmerie nationale ont ainsi déclenché des enquêtes pour déterminer les causes de ces sinistres. Outre les carences relevées en matière de sécurité, il semblerait que les enquêteurs se penchent également sur la possibilité d'un acte prémédité. A peine une semaine après le drame de Chéraga, un autre gigantesque incendie s'est déclenché dans un entrepôt loué par deux sociétés privées en électroménager (Condor et Géant) situé dans l'enceinte de l'Entreprise nationale d'approvisionnement en bois et dérivés (Enab), dans la zone industrielle de Bordj Bou Arréridj. Bilan: pas moins de 4000 m2 de surface ravagés par les flammes. Cette semaine seulement, deux autres incendies industriels ont été enregistrés dans la capitale. Le premier s'est déclaré, vendredi matin, au niveau du dépôt de carburant Naftal du Caroubier (Alger). «Les installations de distribution n'ont pas été affectées et la distribution des produits pétroliers se poursuit normalement sur l'ensemble du réseau de stations-service», a tenté de rassurer la direction de Naftal qui fait état de quatre blessés «légers» et «sans gravité». Les personnes blessées ont été évacuées pour des soins vers l'hôpital «le plus proche» alors que l'incendie a «été rapidement maîtrisé grâce à l'intervention des équipes de Naftal», ajoute le communiqué. La Protection civile s'est rendue très rapidement sur les lieux pour apporter aide et assistance à l'équipe d'intervention de Naftal. Une commission d'enquête technique a été constituée par Naftal pour identifier l'origine de cet incident. L'incendie, dont les causes restent inconnues, s'est déclaré dans un premier camion citerne d'une capacité de 25.000 litres et s'est étendu à un deuxième camion, avait déclaré auparavant le directeur de la Protection civile de la wilaya d'Alger, Mohamed Tighristine. Quelques jours avant, soit mardi dernier dans l'après-midi, un autre incendie s'est déclaré dans la laiterie Jugurtha de Baraki, à Alger... Pas moins de 17 unités de la Protection civile ont été mobilisées pour éteindre l'incendie et sont encore à pied d'oeuvre pour circonscrire les flammes et les empêcher de gagner l'ammoniaque stocké dans une partie de la laiterie», a déclaré le colonel Mohamed Tighrissine. Selon les informations fournies à la Protection civile par les employés de la laiterie, quelque 20.000 litres d'ammoniaque y sont stockés. Les causes du sinistre ne sont pas encore connues, a encore fait savoir le responsable. Un incendie s'est déclaré mardi dernier au niveau de la laiterie Jugurtha sise à la cité des 13 hectares dans la commune de Baraki, à Alger, sans faire de victimes. L'incendie s'est déclaré aux environs de 14h au niveau d'un dépôt d'articles d'emballage contenant des produits en plastique et en carton. D'importants moyens matériels et humains ont été mobilisés par la Protection civile pour circonscrire l'incendie. D'origine naturelle ou criminelle, ces incendies sont là et se déclenchent l'un après l'autre. Cette situation interpelle sur la sécurité des installations industrielles et surtout des capacités à faire face à ce genre de sinistres. Les normes de sécurité sont-elles respectées dans le montage d'une usine ou sont-elles léguées au second plan? Des questions qui doivent être prises en considération avant la mise en exploitation de l'entreprise.