Les six candidats à la magistrature suprême prennent un peu de répit après trois semaines marathoniennes où ils ont eu à étaler tout leur savoir-faire pour convaincre les électeurs à adopter leur programme politique. Le temps maintenant est à l'urne qui livrera, dès ce week-end, «son secret» et d'où sortira le nom de celui ou celle qui occupera pendant cinq années à venir le palais d'El Mouradia. L'heure maintenant est au bilan. Louisa Hanoune reprend son souffle après un éreintant périple qui l'a menée aux quatre coins du pays où elle a eu à expliquer les grandes lignes de son programme. Elle a pu, le long de ce périple, attirer les grandes foules qui s'intéressent de plus en plus à son discours empreint de réalisme et qui répond à l'attente du peuple. De Souk-Ahras, lieu de son premier meeting, à Tipaza où elle clôturera sa tournée, la candidate du PT a été égale à elle-même en proposant aux électeurs des alternatives à la politique du pouvoir actuelle. Des solutions à la crise multiforme qui frappe le pays leur ont été aussi proposées. Fidèle à la ligne de conduite de son parti, «la dame de fer» a fait de l'amazighité, la privatisation et la stabilité du pays son cheval de bataille. Contrairement à tous les autres candidats, Hanoune s'oppose farouchement à la privatisation, notamment du secteur des hydrocarbures qui profitera à des pays étrangers au détriment des travailleurs algériens. La seule façon de sauvegarder les intérêts des travailleurs passent inexorablement par la relance du secteur public. Comme elle s'inscrit en droite ligne contre les accords signés avec l'OMC et l'Union européenne qui ouvrent la voie à la dilapidation des richesses du pays. Sur le plan politique, Louisa Hanoune donne la priorité à la stabilité et l'unité du pays. Elle prône, dans ce contexte, l'urgente convocation d'un congrès national algérien où tous les acteurs politiques, y compris les corps constitués, devraient décréter des mesures d'urgence pour sortir le pays de la crise. L'officialisation de la langue amazighe est aussi une condition sine qua non pour la stabilité et l'unité du pays. Elle promet dans son programme de l'officialiser sans passer par un référendum pour couper l'herbe sous le pied de ceux qui utilisent cette langue pour déstabiliser l'Algérie.