On ne peut donner plus que ce que l'on a. Huit cents meetings, 48 wilayas, tel est le défi qu'a lancé le président-candidat et qu'il a tenu durant le 19 jours de campagne électorale. Il faut le faire car il est du devoir de chacun de savoir qu'en tant que candidat à la présidentielle du 8 avril, M.Bouteflika assume toujours les fonctions de chef d'Etat. Un programme et une responsabilité qu'il fallait assumer. De salle en salle, de ville en ville, accroché pour des bains de foule, le président-candidat a réussi à faire passer son message symbolisant toute la démarche pragmatique d'un programme tracé pour redonner vie à notre population déchirée par la horde terroriste. On ne peut omettre toute cette osmose entre ces populations longtemps délaissées et ce «guide» revenu au pouvoir après 20 années d'exclusion sous-tendue par des critiques acerbes et sans fondement. Tout au long de ce périple éreintant, le peuple a été à l'écoute pour une réelle adhésion aux grandes lignes d'un programme qui s'inscrit en droite ligne des réformes entreprises depuis 1999. On se rappelle que cette année-là, notre pays a été saigné par le terrorisme. Il a été isolé de la scène internationale et devenu cette sorte de hydre qu'il n'est pas aisé de fréquenter. Jamais campagne électorale dans notre pays n'a été aussi mouvementée, passionnelle que celle qui vient de s'achever. Le caractère ouvert de l'élection présidentielle, telle voulue par le président-candidat même, est assurément une première en Algérie tout comme le sont les garanties de régularité et de transparence qui vont entourer le scrutin de jeudi prochain. M.Bouteflika a, à maintes reprises, rappelé que «les Algériens peuvent diverger et c'est le cas, sur le nom du président de la République qu'ils veulent. Ainsi, les sept engagements développés au cours de cette campagne portent sur : «Le parachèvement de la politique de réconciliation nationale», base indispensable pour assurer la prospérité de la nation. Cet axiome oeuvre pour éteindre tous les feux allumés par ceux qui travaillent contre l'unité nationale dans le dessein de déchirer les liens qui lient les Algériens entre eux et qui veulent les mener vers l'aventure. C'est aussi l'apothéose d'une réconciliation entre les Algériens avec leur histoire et leur culture millénaire, nourrie à nos racines amazighes et à notre fond arabo-musulman. La voix du président-candidat porte aussi à rendre à notre citoyen sa fierté d'homme libre, jaloux de son indépendance, tout cela, géré par un Etat fort, fondé sur la justice et le respect des droits humains. Aussi, «bâtir un Etat fort, moderne, tirant sa légitimité du plein exercice de la démocratie» c'est avant tout un Etat de droit. Dans ce cadre, la réforme de la justice sera poursuivie. La substance de cette réforme est de donner aux Algériens les moyens de défendre leurs droits, d'être protégés contre l'arbitraire. Cette réforme conditionne aussi de mettre notre législation en conformité avec les normes internationales...Il est évident cependant, que ces actions doivent trouver leur corollaire dans «la modernisation de l'économie nationale autour d'entreprises compétitives». Dans ce cadre, l'entreprise doit retrouver toute sa place dans l'environnement en la libérant de toutes les contraintes qui freinent encore son dynamisme. C'est pour cela que l'encadrement de l'investissement sera rendu plus attractif en agissant sur l'ensemble des leviers...D'autres points sensibles ont été l'objet d'explications et de vulgarisation durant toute cette campagne. On peut citer par là «la réduction des fragilités qui menacent l'équilibre de la société algérienne», «asseoir une politique socioculturelle à la mesure des ambitions des Algériens», «moderniser notre potentiel de défense» et, enfin, «il faut aller vers la consolidation de la place et des intérêts de l'Algérie sur la scène internationale». Autant de points qui ont drainé des foules et auxquels on a prêté une oreille attentive. Finalement, le président-candidat a permis au cours de cette campagne au peuple de faire son choix, mais aussi de réfléchir avant de glisser le bulletin dans l'urne. Toutes les critiques, parfois trop acerbes, contre M.Bouteflika ne peuvent arrêter «la raison qui exige de faire un choix. Car ce qui ne relève pas de la raison n'est que de l'irrationnel. L'irrationnel de la haine et du chaos dont certains concurrents sont les chantres véritables», dira le président-candidat.