Sans nul doute, cette campagne électorale demeurera un déclic pour une démocratie réelle. La campagne présidentielle vient de s'achever. L'heure au niveau des états-majors est à la confection des bilans. Du côté de la permanence du président-candidat, on analyse, on compare et on établit des procès-verbaux. 2 082 meetings suivis par 1,224 million de personnes sont à mettre au crédit de M.Bouteflika et des membres de l'alliance présidentielle, des partis politique (RND-MSP), des organisations (Ugta-Unpa-Unfa...), des associations et personnalités qui soutiennent cette candidature sous-tendue par une politique définie comme «une continuité dans le changement». L'analyse des chiffres avancés reflète - selon les dires des proches du président-candidat - une adhésion populaire extraordinaire manifestée au candidat Bouteflika qui a pu drainer les foules et a fait le plein dans tous ses meetings, sans compter les milliers de personnes qui, faute de place, se trouvaient dans l'obligation de suivre de l'extérieur les réunions et les meetings. Dans cette optique, il faut signaler les rassemblements populaires spontanés dans la quasi-totalité des agglomérations traversées par le cortège du candidat, des rassemblements qui ont donné lieu à des scènes de liesse populaire mémorables. Si le président-candidat a réussi son pari d'aller vers la population dans toutes les wilayas du pays, le soutien indéfectible de l'Ugta a été d'un grand apport. 250 meetings qui ont réuni un total de 1,5 million de travailleurs ont pu être organisés par la Centrale. Fidèle à son engagement résolu, la Centrale syndicale s'est impliquée à fond dans la campagne et les meetings organisés ont été animés par des membres du secrétariat national, des fédérations et des unions locales. Pour clore la boucle en apothéose, le secrétaire général de la Centrale, M.Abdelmadjid Sidi-Saïd, a animé, pour sa part, les quatre derniers meetings à Alger, Aïn Defla, Chlef et Aïn Témouchent. Il est évident cependant que cette campagne menée tambour-battant s'est caractérisée pour la direction de campagne du candidat-président par cette ferveur et cet enthousiasme jamais égalés et surtout inconnus de nos masses. Ainsi, malgré les quelques incidents relevés çà et là, qui n'ont pas pour autant influé sur le déroulement, l'atmosphère dans ces rendez-vous ont été mis en exergue les différents points contenus dans les programmes respectifs. Dans ce cadre, le monde du travail (Ugta) a porté au summum le programme tracé par M.Bouteflika car, dit-elle «il implique la stabilité, le développement et surtout les cinq années de gouvernance qui n'ont eu aucune incidence négative sur le monde des travailleurs, en ce sens, on n'a enregistré aucun licenciement». De l'attitude passéiste, l'Ugta s'est «forcée» pour se mettre au diapason des nouvelles donnes. Son implication et son soutien à la candidature du président-candidat sont des acquis engrangés durant ces cinq dernières années. Par son effort, elle a permis une certaine stabilisation du secteur économique tout en procédant de l'intérieur à sa mutation. Le pouvoir a su répondre aux exigences formulées sans tomber dans la politique «du refus d'admettre». Ainsi, le président-candidat a réussi à drainer derrière lui toute cette classe prolétarienne contrairement aux autres prétendants qui ne nourrissent que de slogans. Finalement, les 19 jours de campagne électorale ont été un baromètre pour le président-candidat quant aux actions entreprises et aux réalisations acquises. Tout porte à croire qu'une certaine avance est déjà acquise par M.Bouteflika au regard des soutiens mais aussi du programme pragmatique développé et explicité durant cette campagne, unique dans les annales de l'histoire de l'Algérie.