Le retard accumulé des années durant pourra-t-il être rattrapé par le plan de soutien à la relance économique? Cette daïra souffre de l'enclavement et de l'isolement. Les actions de sape et de destruction des hordes terroristes l'ont plongée encore plus dans la mal vie, la paupérisation, l'insécurité et la misère. Le vocable «réanimation économique» y trouve tout son sens. Son relief se compose de monts, de plateaux, d'une plaine et de terres accidentées dans une proportion de 75%. Région agricole, elle s'étend sur une superficie totale de 31.566 ha dégageant une surface agricole utile de 23.267 ha dont 2688 seulement irrigués malgré la présence sur son territoire d'un des plus anciens barrages, le «Ghrib» dont la capacité est de 280 millions m3 permettant d'arroser 20.000 ha et fournissant 35.000 de m3 pour l'AEP. Ses principales productions sont la pomme de terre et les céréales. Son infrastructure de base est des plus rudimentaires, elle n'a que 17 km de Route nationale et 36,5 km de chemins de wilaya. Les chemins vicinaux et les pistes carrossables sont dans un mauvais état à 45%. Toute la daïra de Djendel ne compte qu'une seule agence postale, trois bureaux de poste et un central téléphonique. Ce qui démontre à quel point le secteur des télécommunications est peu développé. Le secteur de la santé n'est pas mieux loti, avec une seule polyclinique à 13 lits, trois centres de santé dont un désaffecté au profit de la garde communale, quatre salles de soin et trois pharmacies. De plus, la daïra de Djendel compte 200 handicapés (54 non-voyants, 101 handicapés moteurs et 35 sourds-muets). Le domaine de l'éducation se compose de 26 écoles primaires fréquentées par 6085 élèves et 250 maîtres d'école. Les écoles complémentaires sont au nombre de quatre (04) (avec une nouvelle création à Birbouche) 2422 collégiens les fréquentent et 129 professeurs y enseignent. L'enseignement secondaire ne compte en tout et pour tout que 2 lycées pour 1119 lycéens encadrés par 98 enseignants. La formation professionnelle est constituée d'un seul centre d'une capacité de 300 élèves pour 13 spécialités et un personnel enseignant au nombre de 20. Le secteur de la jeunesse et des sports est un des plus pauvres avec une maison de jeunes, une salle omnisports, trois stades dans un piteux état et point d'encadrement. Quant à la culture, l'unique salle de cinéma a été transformée en mosquée. Le premier étage de la bibliothèque a été reconverti en logement tandis que le rez-de-chaussée est réservé aux activités féminines. Il existe tout de même 5 associations culturelles. Le tourisme est totalement occulté malgré les grandes potentialités existantes. La population active est estimée à 5414. Le taux de chômage atteint les 47,6%. Un effort considérable a été accompli sur le plan sécuritaire. La quiétude et la stabilité reviennent peu à peu. La daïra de Djendel est dépourvue de police urbaine, elle compte une compagnie de gendarmerie nationale et deux brigades renforcées par 7 détachements de garde communale avec 281 gardes. Le transport constitue le talon d'Achille de cette région enclavée et éloignée du chef-lieu de wilaya; 35 taxis, 57 transports collectifs et 4 bus constituent tout le parc de la daïra. Nous hésitons à parler du commerce et de l'habitat. Tout de même, il est à signaler que des familles ont reçu les titres d'attribution de leurs nouveaux logements qui leur permettront d'en finir avec l'habitat précaire objet de tant de doléances. L'emploi, et particulièrement celui des jeunes diplômés, les microentreprises et les prêts bancaires restent des sujets brûlants dans la région.