Il faut s'attendre à une multitude de motions de soutien de différentes zaouïas Ce projet est devenu une véritable carte politique pour les partis qui tentent de se repositionner sur l'échiquier politique. La machine électorale est mise en branle. A cinq mois du rendez-vous présidentiel, la campagne pour le quatrième mandat a atteint sa vitesse de croisière. Alors que le président de la République n'a pas encore annoncé sa candidature, la société civile s'emballe. Des soutiens fusent de partout. En l'espace de quelques jours seulement, les manifestations de soutien au quatrième mandat se multiplient à l'adresse du président. De grosses pointures s'impliquent dans la caution du projet. Après le FLN et l'Ugta, les imams et les zaouïas accordent leur baraka au quatrième mandat. Lors d'une rencontre tenue mardi dernier, la coordination nationale des imams a renouvelé son soutien au président de la République. Dans son intervention d'ouverture des travaux de la première session du Conseil national de la coordination, Cheikh Djelloul a fait part du soutien de la coordination au programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika et à toutes les réalisations effectuées depuis son premier mandat. Vu le poids des mosquées et des zaouïas au sein de la société, cette adhésion sera d'un grand soutien au projet de quatrième mandat. Désormais, il faut s'attendre à une multitude de motions de soutien de différentes zaouïas du pays. Des associations même vont prendre le relais pour apporter leur soutien. Le FLN a vraiment ouvert le bal. En adoptant une résolution de soutien à la candidature du président de la République au quatrième mandat lors de la réunion du comité central tenu samedi dernier, le FLN a donné le coup d'envoi d'une campagne électorale qui ne dit pas son nom. Dans son allocution d'ouverture, M.Saâdani a expliqué que le choix du FLN pour la candidature de M.Abdelaziz Bouteflika à la prochaine présidentielle est motivé par le bilan «positif» réalisé par ce dernier dans «tous les domaines: politique, diplomatique, économique, sécuritaire et social depuis son élection en 1999 à ce jour». Deux jours après, la plus grande organisation syndicale lui emboîte le pas. La Centrale syndicale de l'Ugta n'a pas mis beaucoup de temps pour donner son quitus. «On a toujours soutenu le Président Bouteflika et on continuera à le faire», a déclaré Sidi Saïd lors d'une réunion ordinaire de coordination entre les fédérations de l'Ugta. Si la Centrale syndicale reste fidèle au président, explique Sidi Saïd, c'est parce que le président a soutenu les travailleurs pendant plus de dix ans, en répondant favorablement aux requêtes de son syndicat. La coordination des comités de soutien au programme du président de la République est également sortie de sa réserve. «Nous demandons avec insistance au président de la République de briguer un nouveau mandat pour achever ses projets», a assuré la coordination dans une déclaration finale sanctionnant la réunion des coordinateurs de wilaya tenue hier en son siège national, à Alger. «Des pans entiers de la société exigent la candidature de Abdelaziz Bouteflika pour un nouveau mandat, sachant que l'Algérie fait face actuellement à de grands défis (...)», a-t-elle ajouté. Les partis politiques tels que le Mouvement populaire algérien MPA de Amara Benyounès ou le Tajamoue Amal El Djazair TAJ de Amar Ghoul et le RND mènent également une campagne tambour battant pour le quatrième mandat. Ce projet est devenu une véritable carte politique pour les partis qui tentent de se repositionner sur l'échiquier politique.