L'Algérie renforce son dispositif sécuritaire et mobilise des milliers de soldats de l'ANP et de GGF sur un tracé de 900 km de frontières. Selon des sources sécuritaires crédibles, les forces de l'ANP auraient réussi à mettre hors d'état de nuire un certain Réadh El Touffi d'origine libyenne aux frontières algéro-tunisiennes plus exactement aux monts Chaâmbi, dans une forêt dense partagée entre l'Algérie et la Tunisie. Activement recherché pour ses activités subversives, ce terroriste était chargé du recrutement de nouveaux éléments aux fins d'accomplir des attentats kamikazes au profit d'Ansar Al Charia, branche d'Al Qaîda au Maghreb islamique. Ansar Al Charia a sollicité l'émir de la nébuleuse au Sud, Abou El Hamam, pour cet objectif. La mission, indiquent nos sources, sera confiée au mis en cause qui a à son actif plusieurs actes criminels. Selon plusieurs organes de presse tunisiens, il serait actuellement soumis à un interrogatoire. Ce terroriste était recherché, aussi bien par les services de sécurité algériens, que tunisiens. Dans le cadre de la lutte antiterroriste, les deux institutions militaires coordonnent leurs renseignements pour contrecarrer l'émergence du terrorisme. Un groupe de plus de 50 terroristes est terré dans cette zone selon le chiffre officiel donné par les autorités tunisiennes, néanmoins, plusieurs sources avaient avancé que le nombre de terroristes est beaucoup plus important. Il s'agit de plus de 100 terroristes, a-t- on affirmé. Très imprégnée de la situation qui prévaut, l'Algérie maintient cette région sous haute surveillance avec un dispositif sécuritaire renforcé et la mobilisation de milliers de soldats de l'ANP, mais aussi de GGF sur un tracé de 900 km, qui poursuivent leurs actions et sillonnent au quotidien toute la bande frontalière. Parallèlement au renforcement de son dispositif pour lutter contre le terrorisme, l'Algérie continue de renforcer son potentiel de défense. Mais pas seulement. Elle accorde une importance à la modernisation de son institution militaire. Plusieurs médias russes rapportent que «le ministère de la Défense nationale envisage d'acheter des drones de reconnaissance de type Yabhon United 40 Blok 5, fabriqués aux Emirats arabes unis». Cette perspective va, à ne pas en douter, permettre à l'Algérie d'imposer une meilleure surveillance au niveau de ses frontières et même de repérer les déplacements des réseaux terroristes, trafiquants de drogue et d'armes (points qui sont à l'étude). Ces mêmes médias russes soulignent que «les experts militaires algériens examinent également la possibilité d'acheter des drones d'attaque - appelés «drones tueurs» dans le jargon militaire -, américains de type MQ-1 ou des MQ-9». C'est ce qui aurait motivé le vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd-Salah à se déplacer à Dubaï où il a participé au 13e Salon international de l'aéronautique. Le vice-ministre de la Défense était accompagné d'officiers de haut rang de l'Armée de l'air et du matériel. Pour faire face justement aux nouvelles donnes sécuritaires imposées par les réseaux sanguinaires, cette visite à Dubaï intervient dans un sens de prospection par les autorités militaires pour acquérir de nouveaux équipements pour les forces aériennes. D'autant plus que la conjoncture actuelle, largement tendue aux frontières avec le Mali, la Libye et la Tunisie, mais aussi à l'Ouest, à cause des narcoterroristes, exige un programme de pointe et de modernisation de haute technologie.