Un des deux auteurs présumés du double attentat suicide meurtrier cette semaine devant l'ambassade d'Iran à Beyrouth a été identifié à la suite d'un test ADN, a indiqué hier un juge libanais cité par l'agence nationale libanaise. «Le commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, a confirmé que le test ADN mené sur Adnane Abou Dahr correspondait à celui des restes humains retrouvés sur le lieu de l'attentat et appartenant à (son fils) Mouïn Abou Dahr, un des deux kamikazes», a indiqué l'agence. L'armée libanaise a également confirmé dans un communiqué hier que Mouïn Abou Dahr, originaire de Saïda, la grande ville à majorité sunnite du sud du Liban, était bien l'un des deux kamikazes derrière le double attentat de mardi qui a fait 25 morts et des dizaines de blessés. Il s'agit de la première attaque contre des intérêts iraniens depuis le début du conflit syrien en mars 2011, dans lequel Téhéran soutient le régime syrien. Son implication dans la guerre provoque la colère des sunnites en Syrie et au Liban, en majorité partisans des rebelles. Le juge Sakr Sakr, en charge des dossiers de terrorisme et liés à la sécurité nationale, a précisé qu'il poursuivait l'enquête, qui doit encore déterminer l'identité du deuxième kamikaze. Sur la page Facebook présumée de Mouïn Abou Dahr, qui semble avoir été désactivée hier, le jeune homme apparaissait dans une photo portant une barbe noire. Il y exprime son admiration pour Al Qaîda et Ahmed al-Assir, un cheikh radical sunnite et opposant farouche au régime syrien et ses alliés, comme l'Iran et le Hezbollah chiite. Ce cheikh est en cavale depuis des affrontements meurtriers en été entre ses partisans et l'armée libanaise. Sur cette page, Mouïn promettait de le «venger».