Les autorités libanaises ont identifié le second kamikaze qui a attaqué l'ambassade d'Iran à Beyrouth mardi dernier, a-t-on appris samedi de source proche des services de sécurité. Il s'agit d'un Palestinien qui vivait dans le sud du Liban, partisan d'Ahmed al Assir, dignitaire sunnite radical très hostile au président syrien Bachar al Assad que soutient l'Iran. En juin, des fidèles d'Assir s'étaient retranchés dans une mosquée de Saïda, ville portuaire du sud du Liban, et avaient affronté pendant deux jours l'armée libanaise. Depuis, le dignitaire sunnite a disparu. Le premier kamikaze de l'ambassade d'Iran avait été identifié vendredi. L'homme originaire de Saïda avait des liens avec des groupes salafistes. La famille a dû se soumettre à un test ADN avant d'être autorisée à récupérer sa dépouille. Le double attentat a fait 23 morts, dont un attaché culturel iranien, et 146 blessés. Il a été revendiqué par les Brigades Abdullah Azzam, liées à Al Qaïda, qui ont menacé de mener de nouvelles attaques si l'Iran ne met pas fin à son engagement dans le conflit syrien au côté du président Assad.