Le peuple reste le seul témoin, le seul juge à façonner son destin. En ce 8 avril 2004, l'Algérie a retrouvé sa voie royale. Après cinq années d'un pouvoir marqué par la régression caractérisée du terrorisme et une relance économique des plus conséquentes, une nouvelle ère s'ouvre à notre pays, avec la même équipe à qui le peuple a donné son entière confiance pour une continuité dans le développement économique, social et culturel. En effet, M.Boutelika a été réélu devant les cinq autres candidats avec un taux de 83,49% des suffrages exprimés. Cette volonté du peuple mobilisé pour la circonstance, traduit toute «la sérénité» et «la démarche pragmatique» affichées durant toute la campagne. Loin de l'invective, de l'insulte et de la critique négative, le président Bouteflika a su drainer les foules non pas par une démagogie, mais par les actes. Ces derniers ont été les leviers pour conquérir El-Mouradia. Pour le directeur de campagne du président, M.Bouteflika, en l'occurrence M. Sellal, «cette victoire est celle du peuple algérien tout entier qui souhaite, avant tout, une continuité dans l'action. C'est un acte de remerciement pour celui qui a redonné l'espoir au peuple de vivre sereinement, d'oublier la peur et de reprendre à son compte, la notion de travail. Tout cela, grâce à la réconciliation nationale. Il faut noter aussi, que c'est grâce au pouvoir actuel, avec un gouvernement bien au courant des secteurs économique, social... dont la politique a été tracée par M. Bouteflika, que le pays a été remis sur les rails. Toute la démarche du président a trouvé un écho favorable par les urnes.» Pour Sellal, cette élection «confirme l'aura du président. Il a triomphé dans ces contrées qui, de l'avis des observateurs politiques, auraient dû sanctionner M. Bouteflika, voire la Kabylie, la région de Batna, de Skikda... Toutes ces localités ont voté pour le président-candidat à une majorité écrasante. Cette confiance en un homme qui a prouvé sur le terrain ses capacités à développer les régions du pays, à reconquérir le terrain perdu au plan international s'est traduite par un raz de marée des plus clairs et imaginables. M. Bouteflika est arrivé au pouvoir en 1999 avec un programme à réaliser. Il a persévéré dans cette voie, sans jamais tricher, ni mentir au peuple.» En effet, durant ces meetings, M.Bouteflika s'est donné comme principe élémentaire «de garder sa stature de rassembleur de toute la famille algérienne. Cette conception des choses ne fait qu'accroître le sentiment d'enraciner une démocratie au sein de la société. Le président a souvent rappelé qu'il est temps de sortir des sentiers battus et d'aller de l'avant.» Dès le début de la campagne électorale, M.Bouteflika a voulu frapper fort, mais sereinement et méthodiquement. Il n'a pas voulu recourir aux médias et TV étrangers, contrairement à certains candidats de cette présidentielle qui ont utilisé ce procédé pour insulter le peuple algérien, indiquera en substance M.Sellal. Concernant la communauté émigrée, le directeur de campagne de M.Bouteflika dira que : «La participation a été bonne et que M. Bouteflika est arrivé toujours en tête des scrutins dans les différentes régions du monde. Cette communauté a cru à la justesse d'un programme et surtout à la politique portant réconciliation nationale.» Dans cette optique, l'aura du président qu'on croyait ternie a retrouvé toute sa «pureté» et «sa blancheur». Pour M. Sellal, cette aura «n'a pas été piégée par les salonnards d'Alger. La foule de l'Algérie profonde a répondu positivement, non pas au président-candidat en tant qu'homme, mais en tant que responsable politique qui a concrétisé son programme sous-tendu par une paix retrouvée. Aujourd'hui, on ne rougit plus d'être Algérien. Le pays a évolué grâce à lui et ce, sur tous les fronts. Ainsi, ce jour de vote, notre peuple, notre jeunesse, femmes et hommes, savent que M. Bouteflika va les mener plus loin. Vers la prospérité, vers le respect de son prochain, vers une démocratie réelle et non celle prônée par d'autres, une démocratie de façade. M. Bouteflika a ‘‘dépoussiéré'' des dossiers sensibles comme le code de la famille, l'investissement privé, le monde du travail, la justice, l'école...». Les Algériens ont compris. «Ils ont compris le message de réconciliation nationale. Il faut s'accepter mutuellement quel que soit le bord où on se trouve. C'est cela l'Algérie que chérit M. Bouteflika.», ajoute M.Sellal. Pour M.Belkhadem, ministre des Affaires étrangères, cette victoire de M. Bouteflika «s'inscrit en droite ligne d'une adhésion des masses à un programme conséquent et sans équivoque qui a été mis en application depuis 1999. Le peuple a répondu massivement par un OUI pour exprimer toute son adhésion. Il faut rappeler que notre pays a été isolé sur la scène internationale durant des années. Il a fallu conquérir ces espaces perdus, se remettre au travail et mener une politique des plus justes et des plus convaincantes. Aujourd'hui, notre pays en général et l'Algérien en particulier, peuvent être fiers. On a gagné une bataille mais la guerre est aussi longue. Avec la réélection de M. Bouteflika, on peut conforter notre position et damer le pion à certaines susceptibilités véhiculées çà et là.» Si Affif de son côté, était au rendez-vous pour exprimer ses sentiments sur cette large victoire de M.Bouteflika pour un deuxième mandat à la présidentielle. «La population algérienne est très sensible à la fidélité. M. Bouteflika est, depuis 1999, resté fidèle à ses engagements contenus dans son programme. C'est une réussite d'une démocratie qui avance et qui se construit. Durant ce scrutin, quatre aspects sont à relever. Le premier touche à la sérénité et la lucidité du président qui a su communiquer avec les populations. Le deuxième aspect est relatif à l'accomplissement par les partis qui ont appuyé M. Bouteflika durant toute cette campagne et qui ont défendu un programme des plus réalistes. Quant au troisième point, il porte sur un bilan exhaustif. Là, il faut reconnaître qu'à partir de ‘‘la sécurité'' et de ‘‘la stabilité'', la population s'est réveillée pour affronter de nouvaux horizons et de nouveaux défis.» Pour le quatrième aspect, M.Si Affif soulèvera «l'erreur de Benflis de recourir à l'utilisation de Khalifa News, cette chaîne poursuivie par la justice de notre pays à cause des détournements de capitaux et sa gestion très brumeuse de ses affaires. Enfin, le discours de M. Bouteflika s'est démarqué de l'invective et de l'insulte. La population a très vite compris la connotation du message qu'elle a décodé. Dans une campagne, il fallait défendre un programme et non faire de la critique pour la critique.» En conclusion, M.Benflis «n'a reçu que le prix de sa trahison», indiquera Si Affif, membre influent du Mouvement des redresseurs.