Le candidat «malheureux» accuse l'administration de fraude «massive et généralisée». Laminé par un score dérisoire, 0,64% des suffrages exprimés, le candidat de AHD 54, Ali Fawzi Rebaïne, emboîtant le pas aux autres candidats, dit ne pas reconnaître les résultats annoncés dans la matinée par le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni. «Ce sont les résultat propres aux Républiques bananières», affirme Rebaïne qui justifie sa réaction par la disparité «flagrante» caractérisant des voix recueillies par les différents candidats. Dans un point de presse hier au Centre international de presse (CIP) à Alger, le candidat «malheureux» à la présidentielle, accuse l'administration de fraude «massive» et «généralisée» au profit d'Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier, non sans avoir au préalable, rappelé les péripéties de sa candidature notamment la validation de son dossier électoral par le Conseil constitutionnel, s'est dit ahuri par le nombre de voix qui lui ont été attribuées, 65.073. Un chiffre jugé largement inférieur à celui des signatures recueillies à l'institution de Mohamed Bédjaoui 89.000 signatures. Sans pour autant baisser les bras, M.Rebaïne, respectueux des lois de la République, comme il l'a fait savoir, affirme avoir introduit des recours au Conseil constitutionnel. Parlant de son avenir politique, ce dernier a réaffirmé sa détermination à aller jusqu'au bout pour le renforcement du multipartisme. Les cinq années à venir sous le règne de Bouteflika seront, selon le conférencier, «très difficiles» pour la pratique démocratique pour laquelle le président n'a jamais caché son animosité. «Nous allons lutter pour permettre un changement réel.» Au sujet d'une action de contestation commune avec les autres candidats, notamment Ali Benflis, Saïd Sadi et Abdallah Djaballah, le président de AHD 54 se dit prêt à engager une telle initiative pour peu «qu'ils daignent me contacter».